Le poème ‘Jour des Morts’ de Jean Richepin évoque à travers ses vers une atmosphère mélancolique teintée de souvenirs d’enfance. Écrit à la fin du XIXe siècle, ce poème aborde des thèmes universels de la mémoire et de la perte, tout en rendant hommage à ceux qui nous ont quittés. À travers des métaphores puissantes et des images vibrantes, Richepin réussit à capter l’essence du jour consacré aux défunts, incitant les lecteurs à réfléchir sur leur propre expérience de la vie et de la mort.
On n’a pas vu le ciel aujourd’hui. Gris, opaque, Et très bas, le brouillard est resté suspendu. Les regards se brisaient au froid de cette plaque, Métal terni que nul rayon d’or n’a fendu. Vers le soir seulement, au bord du lourd couvercle Une lueur, ainsi qu’un fil de sang vermeil, Se glisse, creuse un trou, puis s’élargit en cercle. Le brouillard est trempé de gouttes de soleil. Il s’effrange, il se fond en chauds reflets d’opale, Et l’on voit vers le sol languissamment neiger Des flocons de vapeur, ouate de pourpre pâle Qui vole en tourbillon lumineux et léger. Deux petits mendiants, blottis sous une porte, Ouvrent leurs grands yeux bleus vaguement éblouis. Songeant au cimetière où gît leur mère morte, Du beau tapis qu’il tombe ils sont tout réjouis. Car ces flottants flocons de pourpre sont les roses Qui parfument du ciel les printemps toujours verts,
À travers ‘Jour des Morts’, Jean Richepin nous rappelle la beauté troublante de la mémoire et de la perte. Ce poème invite chaque lecteur à contempler le passage du temps et l’importance de garder vivants nos souvenirs. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Richepin ou à partager vos réflexions sur ce poème.