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Juin
Dans le poème ‘Juin’, Jean Antoine Roucher nous transporte sur les hauteurs de l’Etna, où la nature se dévoile dans toute sa splendeur. Écrit à une époque marquée par le romantisme, ce poème demeure une source d’inspiration pour ceux qui cherchent à admirer les merveilles du monde. À travers des images puissantes et une métaphore vibrante, Roucher inscrit la beauté du lever du soleil dans nos mémoires, nous invitant à apprécier l’éclat de chaque nouvel jour.
Oh! qui m’aplanira ces formidables roches, Qui de l’Etna fumant hérissent les approches. Ces gouffres, soupiraux des gouffres de Pluton, Où mourut Hmpédocle et que franchit Platon ! Debout sur ces hauteurs, où l’homme en paix méprise La foudre qui sous lui roule, gronde et se brise ; D’où la Sicile, au loin sur trois fronts s’étendant. Oppose un triple écueil à l’abîme grondant ; D’où l’œil embrasse enfin les sables de Carthage, La Grèce et ses deux mers, Rome et son héritage, Je veux voir le Soleil de sa couche sortir, De sa brillante armure en héros se vêtir. Et traînant les Gémeaux à son char de victoire, Monter sous le Cancer au faîte de sa gloire. Un dieu m’exauce; un dieu m’emporte vers Enna! Je vole, je parviens au sommet de l’Etna. La nuit, en ce moment, dans les plis de ses voiles, Se cache, et sur ses pas entraînant les étoiles. Elle fuit devant l’aube au visage d’argent, Qui ramène en ce mois un char plus diligent. Tout à coup les forêts, naguère abîme informe, Qu’enveloppait la nuit de sa robe uniforme, Semblent, ainsi qu’au jour où naquit l’univers, Éclore, et s’ombrager de leurs panaches verts. La scène s’agrandit ; la mer s’étend, s’allonge ; Dans son immensité l’horizon se prolonge; L’Orient va rouvrir son palais de vermeil. Il l’ouvre, et tout armé s’élance le soleil. Te voilà donc, guerrier, dont la valeur terrasse Les monstres, qu’en son tour le zodiaque embrasse. Infatigable Hercule, enfant du roi des dieux, Qui par douze travaux règnes au haut des cieux ! Te voilà!… Qu’en ce jour, ô prince de l’année, La terre, de ton œil partout environnée. Adore de ton char le cours triomphateur. Et pleine de tes dons chante ton bienfaiteur ! Oh ! tu méritais bien ce pur tribut d’hommages, Que te paya longtemps la sagesse des mages, Eux qui près de l’Hydaspe’, en longs habits de lin. Attendaient ton réveil, l’encensoir à la main. Et saluant en chœur ta clarté paternelle, Chantaient : Gloire au Très Haut ! Sa course est éternelle.
Ainsi, ‘Juin’ de Jean Antoine Roucher nous rappelle l’importance de la lumière et de la nature dans nos vies. Prenez un moment pour contempler ce poème et laissez-vous inspirer par la beauté qu’il évoque. N’hésitez pas à explorer davantage d’œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos réflexions sur ses écrits.