Le kagyin : un chant martial birman
Un kagyin (birman : ကာချင်း ; prononcé [kàdʑɪ́ɰ̃]) est une forme de chant martial birman exécuté lors d’une danse de bouclier (birman : ကာက ; prononcé [kàka̰]). Son objectif est d’inspirer à la fois le chanteur et son public avec un esprit national et du patriotisme. Un kagyin est chanté tout en effectuant des mouvements défensifs systématiques, une épée dans la main droite et un ka (un ancien bouclier birman) dans la main gauche.
Les kagyins ont été interprétés pour la première fois en 1312 sous le règne de Thihathu. La forme a ensuite évolué dans le royaume de Pinya sous Kyawswa I.
Contrairement à la poésie birmane classique dont elle est dérivée, un kagyin ne suit pas la structure de quatre syllabes par ligne. De plus, un thanbauk peut être intégré dans un kagyin, tout comme un yadu est parfois écrit entre les vers de la poésie luta.
La plupart des kagyins décrivent la beauté des trois saisons, les fleurs saisonnières et le développement de l’État, semblable aux genres egyin et angyin.
Compositeurs et œuvres notables
Le Myinsaing Shwepyi Kagyin de Kyawswa I est le plus connu aujourd’hui. Il est attribué aux élèves de 11e année étudiant la littérature et la poésie birmanes.
Exemple de poème birman
Dans le souffle du vent,
Les fleurs dansent, éclatantes de vie,
Sous le ciel bleu, un chant s’élève,
**Kagyin**, écho de notre fierté.
Le bouclier brandi, le cœur ardent,
Dans chaque pas, l’histoire se tisse,
Patriotisme en mouvement, vibrante mélodie,
**Kagyin**, symbole de notre promesse.
Trois saisons, une seule voix,
Des rivières de joie, des champs en émoi,
Échos d’une terre, d’un peuple en lutte,
**Kagyin**, notre chant, notre lutte.