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Kanshi

Kanshi : La poésie chinoise au Japon

Le terme japonais Kanshi (漢詩) désigne la poésie chinoise en général, ainsi que la poésie japonaise écrite en chinois par des poètes japonais. Littéralement, cela signifie « poésie Han ». Le kanshi était la forme de poésie la plus populaire durant le début de la période Heian au Japon parmi l’aristocratie japonaise et a proliféré jusqu’à l’époque moderne.

Origines et Développement du Kanshi

La plus ancienne collection de kanshi est le Kaifūsō, compilé en 751. Ce recueil est également l’une des premières œuvres de la littérature japonaise, et selon Judith Rabinovitch et Timothy Bradstock, il s’agissait d’une collection de vers occasionnels s’étendant de 672 à 751. Le compilateur du Kaifūsō pourrait être Omi no Mifune, Isonokami no Yakatsugu, ou le Prince Shirakabe et Fujiwara no Satsuo.

Trois collections impériales de kanshi ont été compilées au cours du 9ème siècle : le Ryōunshū de 814, le Bunka Shūreishū de 818, et le Keikokushū de 827. En effet, le kanshi était considéré comme ayant une place plus élevée que la forme native waka jusqu’à la publication de la collection Kokin Wakashū en 905. Même avant le début de la période Heian, le mot shi (詩) signifiant « poésie » était automatiquement compris comme se référant au kanshi, tandis que le caractère (ka/uta) du waka désignait la poésie japonaise proprement dite.

Influences et Poètes Notables

Les Shi Jing, ainsi que de grands poètes chinois des Six Dynasties et de la dynastie Tang, tels que Bai Juyi, ont influencé les poètes kanshi japonais de l’époque. Lorsque les Japonais rencontraient des diplomates étrangers, ils communiquaient en écriture chinoise. Certains se rendaient en Chine pour étudier ou établir des relations diplomatiques, et apprenaient sous des poètes chinois tels que Li Bai et Du Fu. Parmi les poètes kanshi notables de la période Heian se trouvaient Kūkai, qui a appris à parler couramment le chinois lors de ses études en Chine, Sugawara no Michizane, qui n’a pas étudié en Chine mais avait une bonne compréhension du chinois, et Shimada no Tadaomi, parmi bien d’autres.

L’Empereur Saga était un poète kanshi notable, ayant même commandé la compilation de trois anthologies de kanshi, les trois premières anthologies impériales. Il convient également de mentionner les collections privées de poésie chinoise. Un tel recueil combinait à la fois kanshi et waka : cf. le Wakan rōeishū.

Kanshi au Fil des Époques

La composition de kanshi ne se limite pas au Japon médiéval. Durant la période Edo et le début de la période Meiji, de nombreux bunjin (文人) ou ‘hommes de lettres’ formés à la philosophie néo-confucéenne composaient du kanshi. Malgré la fascination des Japonais pour la littérature européenne au début du 20ème siècle, de nombreux « nouveaux géants littéraires » de l’époque, comme Natsume Sōseki, composaient également du kanshi. Le général Maresuke Nogi était un poète reconnu de poèmes kanshi. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la propagande militariste japonaise encourageait l’étude et la composition de kanshi car cela était considéré comme un moyen de stimuler « l’esprit martial ». Après 1945, l’étude du kanshi a progressivement diminué avec les changements apportés par les politiques d’occupation américaines. De nos jours, le kanshi est généralement étudié dans les classes de kanbun de niveau supérieur dans les lycées, mais seulement en passant. Les passionnés de Shigin maintiennent la tradition de la récitation, mais ils sont rares.

Formes de Kanshi

Le kanshi avait plusieurs formes, mais les plus notables étaient en 5 ou 7 syllabes réparties sur 4 ou 8 lignes. Les poètes japonais de kanshi étaient habiles dans les strictes règles de rime du lüshi (律詩) et du jueju (絕句), les deux formes de vers réglementé qui avaient gagné le plus de popularité durant la dynastie Tang en Chine.

Exemple de Poème Kanshi

Dans le silence de la nuit, les étoiles scintillent,
Un doux parfum de fleurs emplit l’air,
Les murmures du vent résonnent doucement,
Un poème de paix, écrit dans l’ombre.

Ce poème respecte le genre poétique du kanshi par sa structure de quatre vers, chacun d’eux étant composé de syllabes en rime, et par l’utilisation d’images évocatrices et de thèmes naturels, caractéristiques du kanshi.

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