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La Chanson de Marthe

La Chanson de Marthe, écrite par Émile Blémont, est une œuvre poétique qui traite de l’amour, de l’attente et de la solitude d’une jeune femme. Ce poème, riche en images et en émotions, transporte le lecteur dans un univers bucolique où Marthe, le personnage central, fait face aux désillusions de l’amour. Écrit à une époque où la poésie romantique était à son apogée, ce poème reste une référence pour ceux qui s’interrogent sur les thèmes de l’amour et de l’espoir.
Je dis pour les cœurs ingénus
ďťżLa chanson de Marthe aux pieds nus.
I
Marthe dès l’aube a quitté son aïeule ;
Marthe aux pieds nus est au bois toute seule.
ďťżLes ailes vont le dire aux fleurs,
ďťżLe matin bleu rit sous les pleurs.
Le fils du roi, sans meute et sans cortĂŠge,
Suit la ravine où l’acacia neige.
Ailes et fleurs sont en Êmoi :
ďťżMarthe est devant le fils du roi.
 Etes-vous fÊe, ou sainte ayant chapelle ?
— Non, monseigneur, c’est Marthe qu’on m’appelle. »
« La fauvette, l’œil en éveil,
Écoute et se lisse au soleil.
Marthe, aimez-moi, je sens que je vous aime.
— Oh ! monseigneur, vous en ririez vous-même. »
La tête d’un lézard surgit,
La fraise dans l’herbe rougit.
 Croyez-vous donc mon amour ÊphÊmère ?
— Mon beau seigneur, j’en croirai ma grand-mère. »
La petite bĂŞte Ă  bon Dieu
Vole et miroite, rouge et feu.
« Qu’un seul baiser, Marthe, ici nous engage !
— Mon cher seigneur, un seul, pas davantage ! »
Sur la source, au bord du sentier,
S’effeuille une fleur d’églantier.
 Marthe, à demain, au seuil de votre porte !
— Mon doux seigneur, le ciel vous fasse escorte ! »
Est-ce un rêve ? O les tendres voix,
Qui bercent l’âme au fond des bois !
II
Le lendemain, et toute la semaine,
Marthe attendit ; son attente fut vaine.
Pourquoi les angĂŠlus du soir
Sont-ils si clairs, quand fuit l’espoir ?
Marthe attendit un mois, un mois encore,
Et s’éveilla plus faible à chaque aurore.
Qu’annoncent donc tous les matins
Les gais angÊlus argentins ?
Marthe isolÊe, abattue et pâlie,
Espère encor, mais sent que c’est folie.
L’automne endort les horizons ;
Adieu les fleurs et les chansons !
Sur Marthe on jase, on chuchote, on s’exclame :
« Est-ce d’amour que cet enfant perd l’âme ? »
L’hiver vient, l’hiver part ; soudain
Le lilas fleurit au jardin.
Les jeunes gens de toute la vallĂŠe
Vont visiter la belle dĂŠsolĂŠe.
L’odeur des foins en fenaison
Embaume de loin la maison.
Aucun galant, pas mĂŞme le plus digne,
Du moindre accueil n’obtient le moindre signe.
Dans les rameaux du grand pommier,
Vole et se pose un blanc ramier.
Marthe se meurt ; une lueur Êtrange
Sous son front mat s’allume en ses yeux d’ange.
Le crÊpuscule se fait gris ;
Tourne, tourne, chauve-souris !
III
Mais des forĂŞts soudain la brise apporte
Une fanfare et le bruit d’une escorte.
Voici briller le soleil d’or ;
Alouette, prends ton essor !
Sous le galop des chevaux le sol sonne
Le noble prince apparaĂŽt en personne.
Dans les rouges coquelicots,
Chante un coq, droit sur ses ergots.
Le noble prince au logis se prÊsente ;
Il entre, il court : Marthe est agonisante.
Sur le lis, que pendant la nuit
Le vent brisa, tout le ciel luit.
« Chère âme, dit l’amant qui désespère,
J’ai donc trop tard fléchi le roi mon père ! »
Une cloche tinte là-bas ;
Est-ce la noce, est-ce le glas ?
Marthe sourit :  Puisque je meurs, dit-elle,
 Marions-nous pour la vie immortelle ! 
Azurs, rayons, brises, parfums,
Ranimez les beaux jours dÊfunts !
Le fiancé couronne l’enfant blême
Des diamants du royal diadème.
Brises, rayons, parfums, azur,
Rendez l’âme pure au ciel pur !
Le jour s’éteint, la mort étend ses voiles ;
Aux diamants se mĂŞlent les ĂŠtoiles.
Des rameaux du pommier tremblant
S’est envolé le ramier blanc.
À travers La Chanson de Marthe, Émile Blémont nous rappelle la fragilité des sentiments et l’importance de l’attente. N’hésitez pas à explorer davantage d’œuvres de cet auteur fascinant ou à partager vos réflexions sur ce poème.

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