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La Clarte de Vie

La Clarté de Vie, un poème éblouissant de Francis Vielé-Griffin, invite le lecteur à plonger dans les nuances de la vie. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème évoque la joie et la mélancolie, tout en célébrant la beauté éphémère des saisons. À travers ses vers délicats, l’auteur nous rappelle que chaque moment de vie, qu’il soit lumineux ou sombre, mérite d’être vécu pleinement.
La
Vie grave et joyeuse
Avec sa saine chanson d’enfants
Rit tout haut dans les yeuses
Et les grands peupliers blancs ;
Maternelle et jeune à jamais
De la sainte jeunesse des mères,
Elle est debout, vêtue de
Mai,
Et ses bras sont grands ouverts ;
Du geste auguste des aurores,
Du rire discret des crépuscules,
Elle appelle, sourde ou sonore.
Vers l’avenir qu’elle recule..
Chacun marche à sa guise
Par le pré que sa gloire fleurit :
La
Désespérance, assise,
Voit passer l’espoir qui rit ;
Il mène l’Année alerte
Au long des méandres divers,
De la source toujours verte
Vers l’estuaire des hivers ;
Elle court, hésite ou s’attarde,
Sous sa robe douze fois neuve.
D’une gaze rose se farde
Ou du voile assombri des veuves ;
Lui, de sa lèvre vermeille
Lui rit, encore, et chante :
Il la sait belle et s’émerveille
De sa parure changeante ;
Il l’aime, même et nouvelle,
D’un amour multiplié ;
Il l’aimait : la voici telle
Que l’amour d’hier est oublié ;
Car, soudaine, effeuillant ses roses,
Elle se pare des lis de
Juin ;
Et fait, au contraste des choses,
De la soif assouvie, la faim !
Il la suit dans le vent qui l’enivre
Du jeune désir de la suivre,
Et les rêves joyeux qu’elle cueille
Derrière son ombre pensive
S’envolent comme des feuilles.
La vie indulgente et complice
Varie d’un geste le décor ;
Le flot des hommes grossit et glisse
Et l’Année vierge encore,
Leurre d’un baiser de prémices
L’Espoir en marche vers la mort.
Ce poème nous pousse à réfléchir à notre propre parcours de vie. N’hésitez pas à explorer davantage d’œuvres de cet auteur pour découvrir ses réflexions sur la nature humaine et la condition. Partagez vos impressions sur ce poème en commentant !

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