La danse de la plume
Dans le secret murmure d'un souffle naissant,
Où l'aurore frôle l'obscur avec mépris,
Commence la quête d'un verbe éblouissant,
La danse de la plume, un voyage à l'infini.
Au creux d'une page blanche, le défi se pose,
Avec l'encre comme armure, les mots comme rosée,
Chaque lettre s'enchâsse tel une précieuse chose,
Dans un monde où le silence s'est enfin posé.
Les vers coulent, rivières d'argent sous la lune,
Cherchant le rythme perdu des anciens bardes,
Un écho du coeur, une mélodie opportune,
Enlacés dans les fibres même des regards.
Les métaphores s'entrelacent, douces et sauvages,
Pétales et épines d'une unique fleur éclose,
Dépeignant le combat, les espoirs, les orages,
Parsemant de couleurs chaque ombre morose.
A travers champs et villes, sous chaque étoile,
La plume danse, insaisissable et fière,
Narrant l'histoire d'âmes que nimbe le voile,
Un tissage de rêves, éclatant de lumière.
Les mots se font peintres de nos joies et douleurs,
Miroir d'un univers complexe, diversifié,
Expression sublime de mille et une couleurs,
Dans ce havre de paix, subtilement nuancé.
Puis, vient le temps où la plume se repose,
Sur le papier, l'écho d'une danse achevée,
Dans le silence, une œuvre s'impose,
L'essence même de la vie, délicatement gravée.
Reflet de l'âme, ce poème invite au voyage,
A la découverte de contrées intérieures,
Où la langue devient clé d'un monde sans âge,
Un horizon sans fin, ouvert aux rêveurs.
Conclusion
Que reste-t-il lorsque le dernier mot s'efface ?
Un souffle, un frémissement, l'aube d'une trace,
La danse de la plume, bien plus qu'une éphémère éclat,
Une braise sous la cendre, promesse d'un nouveau pas.
C'est dans le creuset des mots que se forge la pensée,
Un pont jeté entre les âmes, infiniment tissé,
Entre les lignes, la vie jaillit, vibrante, saisie,
Invitation à plonger dans le cœur de l'infini.
La langue n'est pas qu'un outil, mais un chant profond,
Qui réunit, qui console, qui transporte au-delà du monde,
A travers elle, l'humain se découvre, se reconnaît,
Dans la danse de la plume, son essence éternelle jaillit.
Réfléchir aux nuances du langage, aux teintes de notre être,
C'est embrasser la vastitude de l'expérience, c'est renaître,
Dans ce ballet des mots, se révèle l'unique vérité,
Que dans chaque souffle, résonne l'immensité de l'humanité.
