La danse des feuilles d'automne
Au crépuscule des saisons, sous un ciel tantôt gris, tantôt d'or,
S'inaugure une valse lente, feutrée, sans auditoire ni décor.
L'automne, artiste peintre aux mille et une couleurs,
Déploie ses toiles sur les bois, les champs, offrant aux cœurs
Une mélodie visuelle, un spectacle enflammé,
Où chaque feuille entame sa chute, sa danse, sa destinée.
I. Souffles et Murmures:
Aux premiers frissons du vent, s'ébranlent les feuilles anciennes,
Chuchotant les secrets longtemps gardés, des récits de vie, des peines.
Ces baisers du vent, fervents et furtifs, éveillent la forêt en sommeil,
Dans un ballet d'or, d'ambre et de rouge, l'éclat d'un soleil.
Leurs murmures sont des ponts jetés entre hier et demain,
Narrant l'éphémérité de l'existence, le cycle sans fin.
II. Couleurs et Lumières:
L'automne, avec sa palette, dessine l'instant fugace,
Chaque feuille une note, chaque arbre un espace.
Du vert profond au jaune pâle, du rouge sang au brun terre,
Un kaléidoscope vivant se révèle, mystère de lumière.
Le jour s'amenuise, la nuit prend ses aises,
Dans ce jeu d'ombres, la nature se dévoile, apaise.
III. Le Vent, Ce Sculpteur:
Le vent ne perturbe pas seulement, il sculpte et façonne,
Dans un élan créatif, il disperse, abandonne.
Ses doigts invisibles tressent l'air, dans une étreinte éphémère,
Les feuilles, tels des danseurs, virevoltent, libres de leurs chaînes terrestres.
Leur course est poésie, une ode à la liberté,
Un rappel que tout change, tout s'envole, rien n'est à arrêter.
IV. La Danse des Souvenirs:
À travers cette danse, se tissent les fils du temps perdu,
De ceux qu'on a aimés, des instants évanouis, vus puis disparus.
Chaque feuille qui touche terre, messagère d'un hier,
Nous murmure qu'à chaque fin correspond un début, éclair.
Le cycle de la vie, dans son infinie sagesse,
Nous enseigne l'acceptation, la beauté dans la tristesse.
V. Vers l'Infini Becquetant:
Et quand la danse s'apaise, que le dernier feuillage repose,
L'hiver s'annonce, dans un silence grandiose.
Mais dans le cœur des morts, dans la riche terre, un sommeil,
Se préparent les promesses d'un renouveau sans pareil.
Ainsi, avec patience, nous attendons sous la lune froide,
L'éveil du printemps, la prochaine ronde, dans la rondeur du cycle, étoilée.
Conclusion:
La danse des feuilles d'automne, plus qu'une transition,
Est un miroir de notre propre condition.
Dans ses couleurs, ses murmures, ses jeux de lumière,
Se trouve la réflexion sur notre passage éphémère.
Car si chaque feuille doit tomber, chaque vie trouver sa fin,
Dans l'art de l'automne, réside l'espoir, le chemin.
Dans cette ode à l'automne, dans cette célébration de vie et de mort,
Nous trouvons la force de continuer, de porter nos rêves, d'aller encore.
À travers cette danse, ce cycle infini de renaissance,
Se dévoile la puissance de la nature, son essence.
Que nos cœurs s'emportent dans cette valse, que nos âmes s'éveillent,
Car dans la danse des feuilles d'automne se cachent les merveilles de la vie, éternelle veille.
