La fête des bonhommes de neige, hiver enchanté
Dans le silence bleuté de l'aurore glacée,
Lorsque les premiers rayons effleurent les cimes,
S'éveille, sous le manteau blanc de l'hiver,
Un monde enchanté, figé dans le temps.
Les champs dorment sous leur couverture cristalline,
Les forêts murmurent des contes oubliés,
Et au coeur de ce paysage emprunté au rêve,
Commence la fête des bonhommes de neige.
Ils se dressent, fiers et silencieux,
Gardiens éphémères d'un royaume de glace,
Leurs corps ronds modelés par des mains invisibles,
Leur regard de charbon, profond et mystérieux.
Leurs écharpes flottent au gré du vent glacé,
Des chapeaux comiques trônent sur leur tête,
Témoins muets des joies enfantines,
Ils célèbrent la pureté de l'instant éphémère.
Le soleil monte, l'horizon s'embrase,
Et dans cette lumière dorée, tout s'illumine.
Les bonhommes de neige, alors, semblent s'animer,
Figures immobiles dansant dans les flammes du matin.
Mais vient l'après-midi, le soleil au zénith,
Et sous sa couronne ardente, le temps se dérobe.
Les silhouettes blanches commencent leur lente métamorphose,
Empreintes fugitives sur le chemin du déclin.
Leurs formes s'arrondissent, leurs traits s'effacent,
Comme si la chaleur venait consumer leurs espoirs.
Mais dans leur fonte, une magie opère,
La transformation d'un moment en éternité.
Les enfants observent, le coeur serré, cette métamorphose,
Voyageurs immobiles aux confins de l'hiver et du printemps.
Ils apprennent la beauté du changement, la valeur de l'éphémère,
Et le pouvoir des souvenirs, cristaux intemporels.
La nuit tombe, étoilée, sereine,
Les bonhommes de neige ne sont plus qu'ombre et lumière,
Mais leur essence demeure, imprégnée dans le sol,
Promise à renaitre de la prochaine neige.
Et dans ce cycle éternel, où tout finit pour recommencer,
Se cache une vérité plus profonde que le gel,
Que dans chaque fin se trouve un commencement,
Et que la vie, dans sa fugace beauté, est un perpétuel renouveau.
La fête des bonhommes de neige, hiver enchanté,
N'est pas qu'une célébration des jours glacés,
Mais un hymne à la résilience, à la transformation,
Une ode à l'impermanence qui sculpte nos existences.
Alors, quand viendra l'hiver, regardez les bonhommes de neige,
Non comme de simples figures de neige, mais comme des maîtres silencieux,
Porteurs d'une sagesse antique, enseignant sans mots
Que chaque instant est précieux, car unique et éphémère.
Et peut-être, par cette fête des frimas et des joies simples,
Apprendrons-nous à chérir chaque flocon de neige de notre vie,
À trouver la magie dans le commun, l'éclat dans le transitoire,
Et à danser, avec grâce, au rythme du monde, entre ombre et lumière.