La fête des métiers, savoir-faire et traditions
Dans le creuset matinal où chante l’alouette,
La vie s’éveille et tisse son éternel ballet.
Là, sous le dôme céleste aux couleurs de palette,
Commence la rhapsodie des métiers, éclat du réel.
Au fil de l’heure, le forgeron, poète du métal,
Enlace le fer et le feu en une danse fervente.
Ses mains, sculptant l’avenir, tracent des arcs vitaux,
Forgeant dans l’éclat des brasiers, une étoile ardente.
Le boulanger, seigneur des aurores et du pain,
Éveille les rues endormies d’un parfum de vie.
Chaque pétrissage, un secret de l’ancienne faim,
Chaque fournil, un temple où le blé s’embellit.
Dans le silence studieux, l’ébéniste, magicien du bois,
Convoque les veines et les essences en harmonie.
Ses œuvres, échos du grand livre de la nature et des rois,
Parlent d’histoire, de patience, d’amour, de mélodie.
Et voilà que le vigneron, gardien de la liqueur divine,
Chérit la vigne, cette muse cousue d’or et de verdure.
Dans chaque goutte, un univers, une danse, une discipline,
Une symphonie de saveurs, complexe et pure.
Par les champs, les marais salants, les ateliers,
Cette fête se déploie, un kaléidoscope de talents.
Où chaque geste est un vers, chaque jour un essai,
Dans ce grand poème de la vie, riche et palpitant.
Le tisserand, en son royaume de fils et de couleurs,
Entrelace les rêves d’ici et d’ailleurs en une seule étoffe.
Ses toiles narrent les guerres, les amours, les douleurs,
Un tissu de vies, dense et soyeux, fort comme les épopées.
Loin de l’agitation, le potier, humble et sage,
Façonne l’argile, cette terre humble et profonde.
Dans chaque courbe, un souffle, une page,
Un monde en soi, rond et fécond, sans fin ni borne.
Ainsi se déroule la fête des métiers, cérémonie du faire,
Où chaque savoir-faire est hymne, chaque tradition, un art.
Dans ce grand bal des créateurs, chaque acte est prière,
Prière pour un monde plus beau, tissé de parts.
À travers ces métiers, c’est l’humanité qui se dessine,
Dans le mouvement, l’effort, la passion, la discipline.
C’est l’histoire de ceux qui, avec leurs mains, façinent,
Les contours d’un demain plus doux, où chaque geste illumine.
Et si de ces récits, de ces métiers, une leçon pouvait éclore,
Ce serait que dans chaque art, dans chaque effort, réside une étincelle.
Une étincelle de beauté, de vérité, de ce qui ne meurt ni ne s’efface encore,
Un témoignage de ce qui, en nous et autour de nous, est éternel.
En conclusion, la fête des métiers, dans sa riche tradition,
N’est pas seulement celebration des savoirs et des passions.
C’est une invitation à voir, dans le moindre effort, une poésie,
Dans le moindre quotidien, une source infinie d’harmonie.
Là, dans ce grand carnaval des mains qui œuvrent,
Réside un profond rappel de notre essence même.
Que chacun de nous est créateur, dans son verbe, dans sa fièvre,
Et que par nos gestes, nous tissons le grand poème de la vie, emblème.
Telle est la fête des métiers, où savoir-faire et tradition
Se mêlent en un ballet sublime, portrait de l’humanité.
Et dans ce miroir de labeur et de création,
Nous contemplons le reflet de notre propre éternité.
