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La Guerre

Le poème ‘La Guerre’ de Louise Ackermann est une œuvre percutante écrite en 1871, marquée par l’horreur et le désespoir engendrés par les conflits. À travers des vers saisissants, Ackermann évoque la brutalité de la guerre et ses conséquences dévastatrices sur l’humanité. Ce poème résonne encore aujourd’hui, incitant à réfléchir aux ravages causés par la violence et à aspirer à un monde de paix.
A la mÃĐmoire de son neveu, le Lieutenant Victor FabrÃĻgue, tuÃĐ Ã  Gravelotte I Du fer, du feu, du sang ! C’est Elle ! C’est la Guerre ! Debout, le bras levÃĐ, superbe en sa colÃĻre, Animant le combat d’un geste souverain. Aux ÃĐclats de sa voix s’ÃĐbranlent les armÃĐes; Autour d’elle traçant des lignes enflammÃĐes, Les canons ont ouvert leurs entrailles d’airain Partout chars, cavaliers, chevaux, masse mouvante ! En ce flux et reflux, sur cette mer vivante, À son appel ardent l’Épouvante s’abat. Sous sa main qui frÃĐmit, en ses desseins fÃĐroces, Pour aider et fournir aux massacres atroces Toute matiÃĻre est arme, et tout homme soldat. Puis, quand elle a repu ses yeux et ses oreilles De spectacles navrants, de rumeurs sans pareilles, Quand un peuple agonise en son tombeau couchÃĐ, PÃĒle sous ses lauriers, l’ÃĒme d’orgueil remplie, Devant l’œuvre achevÃĐe et la tache accomplie Triomphante elle crie à la Mort: bien fauchÃĐ ! Oui, bien fauchÃĐ ! vraiment la rÃĐcolte est superbe; Pas un sillon qui n’ait des cadavres pour gerbe. Les plus beaux, les plus forts sont les premiers frappÃĐs. Sur son sein dÃĐvastÃĐ qui saigne et qui frissonne L’HumanitÃĐ, semblable au champ que l’on moissonne, Contemple avec douleur tous ces ÃĐpis coupÃĐs. HÃĐlas ! au grÃĐ du vent et sous sa douce haleine Ils ondulaient au loin, des coteaux à la plaine, Sur la tige encor verte attendant leur saison. Le soleil leur versait ses rayons magnifiques; Riches de leur trÃĐsor, sous les cieux pacifiques, Ils auraient pu mÃŧrir pour une autre moisson. II Si vivre c’est lutter, à l’humaine ÃĐnergie Pourquoi n’ouvrir jamais qu’une arÃĻne rougie ? Pour un prix moins sanglant que les morts que voilà L’homme ne pourrait-il concourir et combattre ? Manque-t-il d’ennemis qu’il serait beau d’abattre ? Le malheureux ! il cherche, et la MisÃĻre est là ! Qu’il lui crie: À nous deux ! et que sa main virile S’acharne sans merci contre ce flanc stÃĐrile Qu’il s’agit avant tout d’atteindre et de percer. À leur tour, le front haut, l’lgnorance et le Vice, L’un sur l’autre appuyÃĐ, l’attendent dans la lice; Qu’il y descende donc, et pour les terrasser. À la lutte entraÃŪnez les nations entiÃĻres. DÃĐlivrance partout ! effaçant les frontiÃĻres, Unissez vos ÃĐlans et tendez-vous la main. Dans les rangs ennemis et vers un but unique, Pour faire avec succÃĻs sa trouÃĐe hÃĐroÃŊque, Certes, ce n’est pas trop de tout l’effort humain. L’heure semblait propice, et le penseur candide Croyait, dans le lointain d’une aurore splendide, Voir de la Paix dÃĐjà poindre le front tremblant. On respirait. Soudain, la trompette à la bouche, Guerre, tu reparais, plus ÃĒpre, plus farouche, Écrasant le ProgrÃĻs sous ton talon sanglant. C’est à qui le premier, aveuglÃĐ de furie, Se prÃĐcipitera vers l’immense tuerie. À mort ! point de quartier ! l’emporter ou pÃĐrir ! Cet inconnu qui vient des champs ou de la forge Est un frÃĻre; il fallait l’embrasser on l’ÃĐgorge. Quoi ! lever pour frapper des bras faits pour s’ouvrir ! Les hameaux, les citÃĐs s’ÃĐcroulent dans les flammes. Les pierres ont souffert, mais que dire des ÃĒmes ? PrÃĻs des pÃĻres les fils gisent inanimÃĐs. Le Deuil sombre est assis devant les foyers vides, Car ces monceaux de morts inertes et livides Essaient des cœurs aimants et des Êtres aimÃĐs. Affaiblis et ployant sous la tÃĒche infinie Recommence, Travail ! rallume-toi, GÃĐnie ! Le fruit de vos labeurs est broyÃĐ, dispersÃĐ. Mais quoi ! tous ces trÃĐsors ne formaient qu’un domaine: C’ÃĐtait le bien commun de la famille humaine. Se ruiner soi-mÊme, ah ! c’est Être insensÃĐ ! Guerre, au seul souvenir des maux que tu dÃĐchaÃŪnes, Fermente au fond des cœurs le vieux levain des haines; Dans le limon laissÃĐ par tes flots ravageurs Des germes sont semÃĐs de rancune et de rage, Et le vaincu n’a plus, dÃĐvorant son outrage, Qu’un dÃĐsir, qu’un espoir: enfanter des vengeurs. Ainsi le genre humain, à force de revanches, Arbre dÃĐcouronnÃĐ, verra mourir ses branches. Adieu, printemps futurs ! adieu, soleils nouveaux ! En ce tronc mutilÃĐ la sÃĻve est impossible. Plus d’ombre, plus de fleurs, et ta hache inflexible, Pour mieux frapper les fruits, a tranchÃĐ les rameaux. III Non, ce n’est point à nous, penseur et chantre austÃĻre, De nier les grandeurs de la mort volontaire. D’un ÃĐlan gÃĐnÃĐreux il est beau d’y courir. Philosophes, savants, explorateurs, apÃītres, Soldats de l’IdÃĐal, ces hÃĐros sont les nÃītres; Guerre, ils sauront sans toi trouver pour qui mourir. Mais à ce fer brutal qui frappe et qui mutile, Aux exploits destructeurs, au trÃĐpas inutile, Ferme dans mon horreur, toujours je dirai: Non ! O vous que l’Art enivre ou quelque noble envie, Qui, dÃĐbordant d’amour, fleurissez pour la vie, On ose vous jeter en pÃĒture au canon ! LibertÃĐ, Droit, Justice, affaire de mitraille ! Pour un lambeau d’État, pour un pan de muraille, Sans pitiÃĐ, sans remords, un peuple est massacrÃĐ. Mais il est innocent !- Qu’importe? On l’extermine. Pourtant la vie humaine est de source divine; n’y touchez pas; arriÃĻre ! un homme, c’est sacrÃĐ ! Sous des vapeurs de poudre et de sang quand les astres Palissent indignÃĐs, parmi tant de dÃĐsastres, Moi-mÊme à la fureur me laissant emporter, Je ne distingue plus les bourreaux des victimes; Mon ÃĒme se soulÃĻve, et devant de tels crimes Je voudrais Être foudre et pouvoir ÃĐclater. Du moins, te poursuivant jusqu’en pleine victoire, À travers tes lauriers, dans les bras de l’Histoire Qui, sÃĐduite, pourrait t’absoudre et te sacrer, O Guerre, Guerre impie, assassin qu’on encense, Je resterai, navrÃĐe et dans mon impuissance, Bouche pour te maudire et cœur pour t’exÃĐcrer. ~ Paris, 8 fÃĐvrier 1871
En conclusion, ‘La Guerre’ de Louise Ackermann est un appel émouvant à la paix et à la solidarité humaine. En explorant les thèmes du conflit et de la souffrance, ce poème nous invite à partager nos réflexions sur la guerre et à découvrir d’autres œuvres de cet auteur engagé.

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