Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
La Journée des Déportés
La Journée des Déportés, œuvre poignante de Micheline Maurel, nous plonge dans l’horreur et la souffrance des camps de concentration. Écrite dans un contexte de mémoire historique, ce poème évoque le désespoir et l’espoir des déportés face à une réalité tragique. À travers ses vers puissants, Maurel nous invite à ne jamais oublier ces événements marquants de notre histoire.
Pour Elise Simorre Elise, vous allez ce jour dire Ă Toulouse Quelques-uns de ces vers griffonnĂŠs dans les camps… J’espère que les mots sortant de votre bouche Ne ranimeront pas les scènes de ce temps. Sur les baraquements c’est la nuit et la neige Que la clartĂŠ des projecteurs fait scintiller Immobiles, debout, en rayĂŠs bleus et beiges; Nous sommes Ă l’Appel, cinq par cinq, des milliers. Le commandant du camp agite sa cravache, La gardienne Ă grands pas s’approche de nos rangs Pour nous compter encor, encor, combien de fois ? Nous l’attendons, les talons joints, en grelottant. Qui va-t-elle frapper cette fois ?… Oublier, Garder encore un peu le rĂŞve familier, Le retour, la maison, la chaleur et le pain !… Les coups tombent. Ne pas gĂŠmir, ne pas crier. Elle s’ĂŠloigne enfin dans son capuchon noir. Au dernier rang quelqu’un sans bruit s’est effondrĂŠ… Une qui n’a plus mal, une qui n’a plus froid. Qui sait combien de temps encore je tiendrai ? D’un hurlement l’Ober a mis fin Ă l’attente. Tous les corbeaux du bois s’ĂŠlèvent en criant, Nous arrachons nos pieds Ă la neige pesante, Il faut marcher, marcher pour nous remettre en rang. Le corps de la malade est restĂŠ dans la neige. Il faut la laisser lĂ oĂš plus tard la charrette Qui ramasse les morts viendra la ramasser. Pour nous encore un jour vient de recommencer.
En lisant ‘La Journée des Déportés’, nous sommes encouragés à réfléchir sur l’impact durable de la mémoire et de la souffrance humaine. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Micheline Maurel et à partager vos réflexions sur ce poème marquant.