Sous l’Alcyon des Étoiles
Un soir, l’âme errante s’éveilla solitaire,
Un Observateur médusé, l’œil noyé de splendeur,
Cherchant son reflet pur au sein de l’immense lueur.
Le ciel s’étendait, vaste toile de saphir,
Ourlée d’or palpitant, de flammes à s’évanouir,
Chaque étoile, perle claire, tissait des lignées,
Contant la légende des mondes indéfinies.
Il demeurait là, dans ce silence éclatant,
Face à l’infini lourd, au murmure apaisant,
Son cœur battait profond, rêvant d’horizon,
Éperdu d’un désir, d’une secrète raison.
L’eau, paisible écrin, portait en son miroir
Les cieux décuplés, en leur faste illusoire,
Et l’homme surpris sentait l’âme en dissolution,
Telle une énigme mue aux mains de l’absolution.
« Ô vaste firmament, toi qui ne connais loi,
Qu’es-tu que ce grand vide où mon âme se noie ?
Suis-je un simple reflet dans ton océan d’or ?
Ou la quête d’un nom perdu au sein du décor ? »
La brise ondula frêle, soufflant sur son visage,
Emportant vers l’azur sa peur et son naufrage,
Murmurant d’étoiles un chant plein d’espérance,
Lui dictant ce secret d’éternelle constance :
« Ne crains pas l’infini, ne fuis pas l’énigme,
Car sous ce vaste dôme, chaque vie est sublime.
L’être est un univers, profond et multicolore,
Où chaque rêve brille à mesure qu’il s’accorde. »
L’homme posa sa main sur l’eau, délicatement,
Sentant vibrer le monde en son mouvement lent,
L’univers répondit par un souffle nouveau,
S’épanouissant alors en un feu follet flambeau.
Dans l’écrin nocturne, au creux de ce mystère,
Il vit s’ouvrir l’aube d’une étoile première,
Un signe brillant, une voie lumineuse,
Qui guidait son esprit vers la source précieuse.
Alors s’éleva en lui une douce clarté,
Tel un feu renaissant au creux de l’obscurité,
L’espoir se fit soutien, reine de cette odyssée,
Palpitant dans le cœur d’un être éveillé.
Plus rien ne semblait vide, tout était en mouvement,
Le monde n’était plus chaos mais enchantement,
L’univers à sa portée, vastitude amicale,
Offrait à sa quête un triomphe sans égale.
« Je suis cet infini, souffle et corps étroits,
Les étoiles sont bien mien, le ciel et ses éclats.
Nul n’est plus à chercher, nul n’est à rejeter,
Car en chaque fragment brille un sens retrouvé. »
Sur l’eau endormie, les étoiles dansaient encore,
Répétant inlassables les secrets qu’elles adorent,
Et l’homme, désormais lumière apprivoisée,
Trouva dans cet océan sa destinée mêlée.
La nuit s’effaça tremblante sous le souffle du jour,
Mais celle-là demeure en son cœur pour toujours,
Car le ciel étoilé, miroir d’éternité,
N’est que l’image pure de leur propre vérité.
Ainsi sous l’Alcyon, dans ce lyrisme immense,
L’âme d’un humble homme trouva sa délivrance,
Car à travers l’infini, l’espoir s’est incarné,
Offrant à son esprit un éternel foyer.