La Musique, un poème vibrant de Philippe Delaveau, nous plonge dans une réflexion poétique sur le pouvoir de la musique et son rôle essentiel dans notre quête d’identité. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème met en lumière les sensations et les souvenirs que la musique suscite en nous, tout en évoquant la beauté de la nature et les liens invisibles qui nous unissent à notre patrie spirituelle.
La musique toujours nous parle de notre vraie patrie. Sitôt que son chant s’élève, nous appelle, Comme le vent du soir dans l’arbre aux feuilles douces, Nous voguons dans les embrasements d’une mer infinie. Est-ce la vague avec les rimes de la houle, L’opulente clarté de la fugue de sèves : Le soleil brame sur les délices du lac transparent, Et nous nous connaissons comme l’eau qui s’écoule. Le monde est vertical : tel est l’amour de l’arbre Où le renard du vent se faufile et s’empourpre, Et la nuit plus terrible, née pour un seul amour. Nous te reconnaissons pays sans visage, terre Où nous avons grandi sous le chêne immortel; ciel semé de grandeurs, Puisque nous sommes l’infini qui se dilate et sa muette raison; Nous te reconnaissons pour avoir oublié Ton ciel sublime et le nom de cristal Qui nous fut donné dans l’orchestre céleste. Libres toujours, et marchant dans les forêts Obscures, nous dérivons comme la feuille prise au ruisseau De la branche, l’œil incomplet, le cœur inachevé, Mais balbutiant le seul langage de l’azur, Tous désespoirs réduits et toute mort traversée.
En explorant ‘La Musique’, nous sommes invités à réfléchir à la manière dont la musique façonne notre perception du monde. Ce poème résonne comme un appel à retrouver notre essence à travers les sons qui nous entourent. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Philippe Delaveau et à partager vos impressions sur ce poème.