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La Nef de Mort

La Nef de Mort est une œuvre puissante de David Herbert Lawrence, un écrivain prolifique du 20ᵉ siècle. Ce poème explore les thèmes de la mort et de l’oubli à travers une métaphore maritime, représentant le voyage inévitable que nous devons tous entreprendre. Par ses mots chargés d’émotion, Lawrence nous invite à réfléchir à notre propre mortalité et à l’accompagnement de notre âme vers l’inconnu. Ce poème demeure essentiel pour quiconque s’interroge sur la vie après la mort et le sens de notre existence.
I
Or c’est l’automne et la tombée des fruits
et le long voyage vers l’oubli.
II
Avez-vous construit votre navire de la mort, ah, l’avez-vous fait ?
Ah, construisez votre nef de mort, vous en aurez besoin.
Le gel cruel approche, et vont tomber les pommes
dru, à bruit de tonnerre, sur la terre durcie.
Et la mort est dans l’air comme une odeur de cendre!
Ne la sentez-vous pas?
Et dans le corps meurtri, l’âme s’effraie,
contractée, se garant du froid
qui par tous les jours souffle sur elle .
V
Construisez donc la nef de mort, car il vous faut faire
le plus long voyage, vers l’oubli.
Et mourir de la mort, de la longue et douloureuse mort
qui du vieux moi sépare le nouveau.
Déjà nos corps sont tombés, meurtris, méchamment meurtris,
déjà nos âmes suintent par l’issue
de la cruelle meurtrissure.
Déjà l’océan noir et sans fin de la fin
pénètre par les brèches de nos blessures,
déjà le flot nous touche.
Ah construire votre nef de mort, votre petite arche
et pourvoyez – la de nourriture de galettes, de vin
pour la sombre descente vers l’oubli.
VI
Pièce à pièce meurt le corps, et l’âme timide
voit le sol dérobé sous elle, tandis que monte le flot noir.
Nous mourons, nous mourons, tous nous mourons
et rien n’arrêtera le flot mortel qui monte en nous,
et bientôt il s’élèvera sur le monde, le monde alentour.
Nous mourons, nous mourons, pièce à pièce nos corps meurent et
la force nous quitte,
et notre âme se tapie nue dans la pluie noire au-dessus du flot,
tapie dans les dernières branches de l’arbre de notre vie.
VII
Nous mourons, nous mourons, et tout ce que nous pouvons faire
maintenant c’est d’accepter de mourir et de construire la nef
de la mort pour porter l’âme dans le plus long voyage.
Une petite nef, avec les avirons et la nourriture
les petits plats, et tous l’équipement
convenable et disponible pour l’âme qui s’en va.
Maintenant lancez la petite nef, maintenant que meurt le corps
Et que la vie s’en va, embarquez, l’âme frêle
dans la nef vaillante et frêle, l’arche de la foi
avec saprovision de nourriture et ses petits poêlons
ses habits de rechange,
sur les désert noir des flots
sur les eaux de la fin
sur l’océan de la mort, où nous voguons toujours
dans le noir, sans pouvoir gouverner, et sans avoir de port.
Il n’y a pas le port, nulle part où aller
seulement le noir qui s’épaissit et s’assombrit encore
plus noir sur le flot sans bruit, sans clapotis
ténèbres à l’unisson des ténèbres de haut en bas
et par côtés ténèbres totales, sr sorte su’il n’y a plus de direction.
la petite nef est là, et pourtant disparue.
On ne la voit pas, car il n’y a rien par quoi la voir.
Elle est disparue! Disparue ! pourtant
quelque part, elle est là.
Nulle part!
VIII
Et tout a disparu, le corps a disparu
Tout à fait englouti, disparu, tout entier.
La ténèbre d’en haut est aussi épaisse que celle d’en bas,
entre elles, la petite nef
est disparue
elle est disparue
C’est la fin, c’est l’oubli.
IX
Et pourtant, hors de l’éternité un fil
se détache sur le noir,
un fil horizontal
qui fume un peu pâlement sur le sombre.
Est-ce illusion ? la pâleur fume-t’elle
Un peu plus haut?
Attendez, attendez, car voici l’aurore,
la cruelle aurore du retour de la vie
hors de l’oubli.
Attendez, attendez, la petite nef
dérive, sous la mortelle cendre grise
d’une aurore inondée.
Attendez, attendez ! c’est cela, une onde de jaune
et étrangement, ô âme blême et glacée, une onde de rose.
Une onde de rose, et tout repart.
X
Le flot s’abaisse, et le corps comme un coquillage usé
émerge étrange et beau.
Et la petite nef rentre au port, hésitante et confuse
sur le flot rose,
et l’âme frêle en sort, rentres dans sa maison
le cœur rempli de paix.
Le cœur s’élance en paix nouvelle
de l’oubli même.
Ah construisez votre nef de mort, construisez – la !
car vous en aurez besoin.
Car le voyage en oubli vous attend.
En conclusion, ‘La Nef de Mort’ nous offre une perspective profonde sur notre rapport à la mort et à l’oubli. L’œuvre de Lawrence continue d’inspirer des réflexions sur notre passage éphémère dans ce monde. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur captivant ou à partager vos impressions sur ce poème significatif.

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