La palette infinie des teintes automnales
Dans le cœur vibrant de l'automne, se dévoile un spectacle coloré,
Une symphonie d'or et de pourpre diffusée par le firmament.
L'air, embaumé de nostalgie, tisse entre les feuilles une toile éphémère,
Où chaque nuance se transforme en un souffle, en une étreinte légère.
Cueillez donc, âmes vagabondes, ces instants comme on cueille les fruits,
Laissez la brise vous murmurer les secrets des temps anciens.
Voyez comme les arbres, dans leur sagesse immortelle, se dénudent,
Offrant aux cieux leurs branches, en sacrifices muets de leur plutôt vêtu.
Le soleil, plus pâle mais tout aussi fier, frôle doucement les toits,
Sa lumière, tamisée par l'or des feuilles, danse en silence.
Il émane de cette terre, berceau d'histoires et de souvenirs,
Une mélodie douce-amère, qui dans nos veines se met à courir.
Oh, combien de pas ont foulé ces feuilles tombées ?
Combien de baisers, de rires, sous ce firmament ont été échangés ?
L'automne n'est pas une fin, mais une transition, un pont délicat,
Qui lie l'exubérance de l'été à la quiétude hivernale, avec éclat.
Les citrouilles, éclats d'ambre sous une lumière mourante,
Se joignent à cette célébration, où chaque créature, grande ou aimante,
Trouve sa note dans ce chant d'adieu, cette ode à la vie qui perdure,
Malgré le cycle sans fin, la ronde des saisons, nature's couture.
Le crépuscule tombe, l'air se fait plus frais, la nuit caresse l'horizon,
Mais la lune, dans sa robe d'argent, veille sur ce tableau avec passion.
Elle éclaire les sentiers, guide les égarés, vers ce qui semble perdu,
Ravive la flamme, dans les cœurs assombris, par le temps résolus.
La palette infinie des teintes automnales,
N'est pas seulement un adieu aux jours estivaux,
C'est une invitation à plonger dans le profond,
Dans l'inconnu de soi, là où germent les vraies passions.
Sachons écouter, dans le crépitement d'une feuille qui se brise,
La voix de notre propre mutation, douce et indécise.
L'automne nous enseigne la beauté de lâcher prise, de se défaire,
Pour renaître, enrichis, revêtus de lueurs nouvelles, légères.
Ainsi, laissons nos regards s'attarder sur ces paysages en métamorphose,
Prenons part au ballet des feuilles, à la délicate prose.
Que ces couleurs, ces senteurs, nous enveloppent, nous inspirent,
Nous poussent à chercher, au-delà des apparences, ce qui véritablement respire.
Quand viendra le moment de choisir entre l'ancien et le nouveau né,
Souvenons-nous de l'automne, de ses leçons d'humilité.
Chaque fin n'est que le début d'un autre voyage, d'une autre quête,
Un pas de plus vers ce sommet, où se trouve notre véritable fête.
Alors, lorsque les dernières feuilles auront rejoint la terre nourricière,
Quand l'horizon se parera de son manteau blanc, pur et sincère,
Gardons en nous la chaleur de ces teintes automnales, comme un trésor,
Un feu qui brûle, éclaire, réchauffe, même au cœur du plus froid décor.
Et lorsque viendra le printemps, avec ses promesses de renouveau,
Que ces couleurs, ces souvenirs, se muent en sève, en un flux chaud.
Que l'évolution de nos âmes, façonnée par le temps et ses nuances,
Soit la preuve vivante de notre voyage, de notre constante renaissance.
Dans le souffle de l'automne, il y a la voix de la vie,
Une invitation à embrasser le changement, à célébrer chaque petit infini.
A travers la palette infinie des teintes automnales, s'exprime un art,
Celui de voir le monde, non pas comme il est, mais comme il pourrait être, éclat d'étoiles dans le noir.