Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
La Quatorzième Poésie Verticale
La Quatorzième Poésie Verticale de Roberto Juarroz est une œuvre marquante de la poésie contemporaine. Écrite en 1997, elle aborde des thèmes profonds tels que le silence, la rencontre et la quête sans fin de vérité. Juarroz, poète argentin réputé pour sa vision originale de la poésie, nous invite à réfléchir sur notre existence et les subtilités des émotions humaines à travers une langue riche et évocatrice.
101 Seule la lézarde de la privation nous rapproche de la rencontre. Et si la rencontre se produit peu importe qu’elle soit une autre lézarde. Seulement ici trouverons-nous le secret de la première. Pourquoi ressentons-nous ce qui n’est pas comme une privation ? Est-ce la seule façon de le faire exister ? 104 Certaines fois la musique occupe la première place, mais d’autres elle se retire au second plan et laisse courir en nous quelque chose de plus cher qu’elle-même. Or y a-t-il quelque chose de plus cher que la musique, quelque chose qui coure comme elle et qui comme elle nous sauve ? Quelque chose qui puisse nous envelopper sans que l’on sache si elle le fait du dehors en dedans ou du dedans en dehors ? Tout ce qui sauve doit pour un moment se retirer afin qu’une autre chose nous sauve. La liberté de l’homme est si grande qu’elle ne peut même pas se borner à un seul degré de salut. 110 Les réponses ont pris fin. Peut-être n’ont-elles jamais existé et elles ne furent que miroirs confrontés avec le vide. Mais à présent les questions ont pris fin aussi. Les miroirs se sont brisés, même ceux qui ne reflétaient rien. Et il n’y a pas moyen de les refaire. Pourtant, Peut-être reste-t-il quelque part une question. Le silence est aussi une question. Il reste un miroir qui ne peut pas se briser parce qu’il ne se confronte avec rien, parce qu’il est à l’intérieur de tout. Nous avons trouvé une question. Le silence sera-t-il une réponse aussi ? Peut-être, à un moment déterminé, les questions et les réponses sont exactement pareilles. Extrait de: 1997, Quatorzieme Poesie Verticale, (José Corti Editeur)
Ce poème invite les lecteurs à contempler la dualité entre silence et réponse, et comment ces éléments façonnent notre compréhension du monde. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Roberto Juarroz pour plonger plus profondément dans son univers poétique.