Le poème ‘La Retraite’ d’Alexandre Cosnard invite les lecteurs à plonger dans une atmosphère mélancolique. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème explore le thème de la solitude face à l’éloignement des aspirations et des rêves, symbolisé par une fanfare qui s’éteint peu à peu. À travers des métaphores puissantes et un rythme évocateur, Cosnard nous pousse à réfléchir sur les résonances de nos propres souvenirs perdus.
Sur la place Vendôme, un soir de paix profonde,
J’entendis de tambours un roulement si grand,
Que, tout à coup, moi-même à l’unisson vibrant,
Je crus que l’on partait pour conquérir le monde !
Lancée aux quatre vents, la fanfare qui gronde
M’emmène avec un bruit déjà moins enivrant.
Nous marchons ; mais bientôt, de mon orchestre errant,
Chaque instrument s’éloigne & se perd à la ronde.
Longtemps j’en suivis dix, & cinq, & deux, puis un…
Dans la nuit taciturne, il eut le sort commun,
Et je m’en revins seul, l’âme sombre & distraite.
Maintenant je me dis, songeant à ces tambours
Mêlés dans ma pensée à d’autres échos sourds :
« Ainsi mes rêves d’or ont sonné la retraite ! »
En conclusion, ‘La Retraite’ nous offre une réflexion poignante sur la nature éphémère de nos espoirs. Ce poème encourage les lecteurs à explorer davantage les œuvres d’Alexandre Cosnard et à partager leurs ressentis sur ses écrits.