La sculpture du temps
Dans l’atelier secret de l’univers,
Où les étoiles filent tel un vers,
Le temps, artisan aux mains de lumière,
Sculpte la vie, dans son antre éphémère.
Ses doigts caressent l’étoffe des heures,
Tissant des destins, effaçant des pleurs,
Chaque grain de sable, une éternité,
Dans le sablier des humanités.
Au cœur de l’immensité, l’homme s’éveille,
Contemplant le ciel, sa toile merveille,
Le temps, pinceau en main, dessine l’aurore,
Sur la fresque du monde, encore et encore.
Chaque saison dépose son empreinte,
Printemps et ses fleurs, l’été qui teinte,
L’automne en feu, l’hiver et son manteau,
Dans le ballet du temps, le beau renouveau.
Le zéphyr susurre à l’oreille des arbres,
Des histoires d’antan, des échos sans nombre,
L’océan, miroir de cette course infinie,
Reflet des soleils couchants, mélodie.
Sous l’arche du ciel, l’amour se dessine,
Tel un sculpteur, façonnant sa divine,
Œuvre éternelle, fusion de deux âmes,
Dans la danse du temps, flamme qui enflamme.
L’homme, éphémère voyageur,
Cherche en son cœur, la clef du bonheur,
Sur le chemin pavé d’étoiles,
Il apprend à dévoiler le voile.
Le temps, sage enseignant, lui montre la voie,
Que chaque instant est un choix,
Toile d’opportunités, d’actes et de paroles,
Sur le métier du vivant, où tout s’envole.
Mais qu’est-ce que le temps, sinon un art,
Un poème que chacun peut déchiffrer, part,
Dans cette quête de sens, de vérité,
Au fil des jours, tisser sa propre beauté ?
Le crépuscule vient, dans son manteau d’or,
L’heure où le silence parle encore plus fort,
C’est là, dans le repli du jour qui s’achève,
Que l’homme comprend ce que le temps lègue.
La sculpture du temps, œuvre imparfaite,
Riche de ses failles, de sa quête,
C’est le souffle des vie, des histoires entrelacées,
Un monument de souvenirs, éternellement bercés.
Au fil du temps, le cœur s’emplit d’espoir,
Dans chaque creux, chaque trou noir,
Il trouve la lumière, la force de pardonner,
Sculptant de ses mains, son propre sentier.
La nuit tombe, voile lacté, constellé,
Sur le monde endormi, en paix, étoilé,
Le temps poursuit son œuvre, infatigable,
Dans le silence de l’obscurité, insondable.
Ainsi va la vie, au gré des heures,
Un perpétuel renouveau, plein de couleurs,
Chaque jour un chapitre, chaque année un livre,
Dans la bibliothèque du temps, à lire.
Que nous enseigne cette sculpture divine,
Sinon que toute existence est une mine,
De joyaux cachés, de moments à chérir,
Sur la toile du temps, à découvrir.
Alors vivons, sculptant avec audace,
Notre passage sur cette terre, espace,
En laissant derrière nous, douce trace,
De notre histoire, dans l'éther, qui s’efface.
Car la sculpture du temps est notre héritage,
Un présent éphémère, mais riche d’images,
Cherchons, dans le marbre du vivant, notre passage,
Pour qu’un jour, notre histoire, soit le plus beau des messages.
Le temps est une toile, nous en sommes les artistes,
Avec pour pinceau, notre cœur, notre liste,
De rêves et d’espoirs, de larmes et de joies,
Sur ce chef-d’œuvre éphémère, écrivons notre voie.
Et quand vient le soir, sous le ciel étoilé,
Résonne l’écho de nos âmes, mêlé,
Aux sculpteurs de temps, dans l’atelier céleste,
Laissons notre marque, avant que le silence ne reste.
