La sérénité des paysages de brume
Dans le voile doux de l’aube naissante,
Se lève le jour sur des contrées dormantes,
Où la brume, tel un fantôme errant,
Flotte et danse en un ballet mouvant.
Les cimes des arbres, à peine dessinées,
Emergent, fantômes dans une mer argentée,
Chaque feuille, chaque branche, immobile,
S’accroche au brouillard, étreinte fragile.
Les champs s’étendent, voilés de mystère,
Un monde oublié, au creux de l’éphémère,
Où le temps lui-même semble suspendu,
Dans un souffle retenu, presque entendu.
Les rivières, de leurs murmures, caressent
Les pierres, les rives, dans une tendre promesse,
Le brume enveloppe tout, un doux écrin,
Où le monde ancien et le nouveau se rejoignent enfin.
Sous un ciel ému par tant de beauté pure,
La nature dévoile son intime parure,
Dans ce silence, où tout parait endormi,
La vie, en secret, tisse son infini.
Les animaux, ombres furtives, glissent,
Entre les arbres, leurs refuges, complices,
Leurs pas feutrés une mélodie discrète,
Sur le tapis de la terre, écho de la palette.
L’homme, spectateur éphémère de ce tableau,
Cherche dans le silence, un renouveau,
Un lien perdu avec l’essence de la vie,
Dans la brume, une quête, un infini.
Car dans ce monde où tout s’accélère,
Où chaque instant échappe et désespère,
La brume offre un havre, un espace suspendu,
Un instant de paix où le temps est rendu.
Alors, que le soleil perfore doucement le voile,
Que la lumière redessine les contours dévoilés,
La brume, tel un rêve, se dissipe, s’efface,
Mais dans le cœur, son souvenir embrasse.
Ce monde de silence, de douceur, de mystère,
Rappelle à l’homme l’importance de se taire,
D’écouter, d’observer, de se laisser guider,
Par la nature, sage, dans sa diversité.
La sérénité des paysages de brume,
N’est pas qu’un moment, une vue qui s’allume,
C’est une leçon de vie, un chemin à suivre,
Où chaque pas nous enseigne à mieux vivre.
Dans la brume, chaque forme, chaque ligne,
Est une promesse que l’on devine,
Un rappel que, dans l’incertain, l’imperceptible,
Se cachent des vérités, immenses, indicibles.
Et quand vient le soir, que la brume se lève,
Que le monde, à nouveau, dans son rêve s’achève,
L’homme, porteur des mystères révélés,
Marche plus serein, dans la nuit étoilée.
Car la beauté de ce monde, dans la brume enveloppé,
Est un miroir de l’âme, où tout est à rechercher,
Où la quête de sens, le désir de comprendre,
Se fond dans le paysage, part de l’être à reprendre.
La sérénité des paysages de brume,
Un chemin vers soi, une lumière qui allume,
Les profondeurs de l’être, les sentiers de l’esprit,
Une invitation à voir la vie, sous un jour nouveau, écrit.
Dans ce voyage, où la brume et la lumière se mêlent,
L’homme apprend que la vie, éternelle querelle,
Est aussi douceur, silence et beauté,
Un tableau à contempler, aimer, respecter.
La sérénité n’est pas qu’une absence de bruit,
Mais la présence d’une harmonie qui construit,
Un monde où chaque souffle, chaque frémissement,
Est une note dans l’immense symphonie du temps.
Alors, laissez-vous guider, âmes vagabondes,
Dans la danse silencieuse de la brume profonde,
Et découvrez, au creux de ce monde suspendu,
La beauté de vivre, enfin entendue.
C’est dans le murmure de la nature, dans son étreinte,
Que l’homme trouve son chemin, sa véritable empreinte,
Dans la sérénité des paysages de brume, découvrez,
La subtilité de l’existence, l’art de l’éternité.
