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La taverne

La taverne d’Auguste Brizeux est une œuvre poétique captivante qui explore les thèmes de l’identité, de l’appartenance et de la nostalgie. Écrit au 19ᵉ siècle, ce poème met en lumière la dualité entre les racines bretonnes et l’effervescence de Paris. À travers des vers riches en émotion, Brizeux nous transporte dans un cabaret où les cœurs se révèlent et se souviennent d’un pays cher, tout en célébrant l’amitié et le partage.
Tels sont les cœurs : parfois, sous les genêts fleuris,
En Bretagne il est doux de songer à Paris ;
Mais qu’aux bords de la Seine un autre ennui nous gagne,
Nous aimons dans Paris à causer de Bretagne.
— « Silence ! nous disait un soir ce bon Gestin,
« C’est la vie en breton du grand saint Corentin.
« Barde, écoutez ; pour vous, soldats, laissez vos verres ;
« Et, tous les trois, ouvrez des oreilles sévères.
« Sais-je comme aujourd’hui le langage a tourné,
« Et s’ils me comprendraient aux lieux où je suis né ?
« Ainsi, mes chers amis, faites un long silence
« Et pesez avec soin les mots dans la balance.
« J’ai cru, dans ce travail, tomber à chaque pas
« Car le cœur est fidèle et l’esprit ne l’est pas. » –
Le modeste écrivain ! comme de sa légende
S’exhalait cependant un doux parfum de lande !
Les mots qu’il redoutait, au meilleur coin frappés,
Dans les eaux de l’Avon semblaient par lui trempés.
Corentin ! Corentin ! tout près de vous, de grâce,
A votre historien réservez une place
Voyez le soldat Pôl et le sergent Arzur,
Quels pleurs à votre nom dans leurs grands yeux d’azur !
Oh ! oui, c’est au milieu de cette vaste France
Que l’accent de l’Avon, du Rhin, de la Durance
A toute sa douceur ; et ceux qui l’entendront,
En passant dans Paris, de bonheur pleureront !
Dans ce gai cabaret attablés d’aventure,
Comme nos cœurs battaient durant cette lecture !
— « Mais, du vin ! rapportez du vin ! je veux ici
« Sur quelques vers nouveaux vous consulter aussi,
« Pour qu’un maître chanteur, si mon refrain vous touche,
« Les jours de grands pardons, l’entonne à pleine bouche. »
C’était un air connu. Sitôt qu’il l’entendit,
Arzur le Cornouaillais fit chorus : on eût dit
Que sa paroisse, assise au creux d’une vallée,
Passait magiquement devant lui déroulée,
Avec ses champs de mil, ses eaux vives, ses bois,
Et que d’un heureux pâtre il écoutait la voix.
Quant à l’autre soldat, l’aîné de ces deux braves,
Il était de Léon, où les hommes sont graves.
Pôl écoutait pensif ; mais lorsque la chanson
Chanta : « De la bombarde entendez-vous le son ? »
Nous vîmes frissonner ses robustes épaules,
Comme sous un vent frais les bras noueux des saules.
Puis, à ces mots : « Heureux à la lutte un vainqueur !
« De la fille qu’il aime il gagne aussi le cœur, »
Pareil au bruit plaintif du taureau qui rumine,
Ce fut un long soupir au fond de sa poitrine.
Enfin, ces mots venus : « O pays, notre amour !
« Des bois sont au milieu, la mer est à l’entour ! »
Cet hymne du pays, enthousiaste et tendre,
Ce chant, devant un frère il fallut le suspendre,
Car ses tempes battaient de mouvements nerveux,
Et ses deux mains mêlaient follement ses cheveux.
— « Qu’est-ce donc, notre ami ? » Mais d’un ton héroïque,
Et comme s’enivrant des parfums d’Armorique
— « Si la fenêtre était ouverte, cria Pôl,
« Mon cœur n’y tiendrait plus, et je prendrais mon vol ! »
Lorsqu’aux bords de la Seine un sombre ennui nous gagne,
Nous aimons dans Paris à causer de Bretagne ;
Puis (ainsi vont les cœurs) sous les genêts fleuris,
En Bretagne il est doux de songer à Paris.
En conclusion, ‘La taverne’ nous invite à réfléchir sur nos propres racines et les liens qui nous unissent à notre terre natale. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres d’Auguste Brizeux et à partager vos pensées sur ce poème qui résonne encore aujourd’hui.

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