La tombe d’Aménophis, écrite par Francis Etienne Sicard en 1995, nous plonge dans l’univers mystique des pharaons égyptiens. À travers une riche imagerie, le poème évoque le silence lourd du repos éternel et les conséquences du temps sur la mémoire. Ce poème demeure pertinent, rappelant que la grandeur passée peut être obscurcie par l’oubli et le passage du temps. Explorez cette œuvre fascinante qui allie l’histoire ancienne à des réflexions intemporelles.
Sous son granite noir le pharaon repose
Entre la chair du soir et l’aube de l’orient
Attisant le soleil de son souffle patient,
Comme un roc alourdi d’une écaille de rose.
Masque de sable et d’or, il enfanta l’hypnose,
Et descendit le Nil d’un silence omniscient
Dont il nourrit le temps d’un royal expédient,
Empruntant le courant que suivent les aloses.
Son effrayant sommeil épouvanta les prêtres,
Dispersant les devins comme des grains de blé
Dont le germe ranci empoisonna nos êtres.
Alors le désert but sa parole divine
Dont le cartouche obscur priva l’éternité
De son tombeau fouillé d’une main assassine.
Extrait de:
Odalisques, (1995)
En méditant sur ‘La tombe d’Aménophis’, ce poème invite à réfléchir sur notre propre mortalité et l’importance de laisser une empreinte dans l’éternité. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Sicard ou à partager vos impressions sur ce texte puissant.