Je fus prise à ce piège ;
Souvent je me levais à jeun
D’avec ce sacrilège,
Et jamais le défunt
N’en fit qu’un :
Le bel époux de neige !
En secondes noces, un bourgeois
Que je crus un satyre.
Fut mon époux quatorze mois,
Et ne cessa de dire :
L’ordinaire bourgeois
Est de trois.
Jugez quel pauvre sire !
En troisièmes noces,
Tircis
Répara cette offense ;
Mes chagrins furent adoucis,
Mon cceur moins en souffrance :
Il allait jusqu’à six,
Le
Tircis.
Et je pris patience !
Aptes ces trois, je pris
Mazet,
Le fermier de ma tante ;
De son amour il m’embrasait.
Avec beaucoup d’entente.
Il allait jusqu’à sept.
Le
Mazet ;
J’en fus assez contente!
Mon dernier est né sans esprit,
Et sans une pistole,
Ne pense point, il se noutrit ;
Son air lourd me désole ;
Mais il va chaque nuit
Jusqu’à huit.
C’est ce qui me console’ !