Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
La Vie Humaine
Dans ‘La Vie Humaine’, Jacques-Bénigne Bossuet nous offre une méditation poignante sur la nature éphémère de l’existence. Écrit au XVIIe siècle, ce poème illustre la lutte humaine face à un destin inexorable. En articulant les traversées douloureuses de la vie et la présence constante de la mort, Bossuet nous pousse à réfléchir sur notre propre cheminement. Ce poème reste significatif aujourd’hui en raison de ses thèmes universels et intemporels.
La vie humaine est semblable à un chemin dont l’issue est un précipice affreux. On nous en avertit dès le premier pas ; mais la loi est portée, il faut avancer toujours. Je voudrais retourner en arrière. Marche ! marche ! Un poids invincible, une force irrésistible nous entraîne. II faut sans cesse avancer vers le précipice. Mille traverses, mille peines nous fatiguent et nous inquiètent dans la route. Encore si je pouvais éviter ce précipice affreux ! Non, non, il faut marcher, il faut courir : telle est la rapidité des années. On se console pourtant parce que de temps en temps on rencontre des objets qui nous divertissent, des eaux courantes, des fleurs qui passent On voudrait s’arrêter : marche, marche ! Et cependant on voit tomber derrière soi tout ce qu’on avait passé ; fracas effroyable ! inévitable ruine ! On se console, parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu’on voit se faner entre ses mains du matin au soir et quelques fruits qu’on perd en les goûtant : enchantement ! illusion ! Toujours entraîné, tu approches du gouffre affreux : déjà tout commence à s’effacer ; les jardins moins fleuris, les fleurs moins brillantes, leurs couleurs moins vives, les prairies moins riantes, les eaux moins claires : tout se ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. Mais il faut aller sur le bord. Encore un pas : déjà l’horreur trouble les sens, la tête tourne, les yeux s’égarent. Il faut marcher ; on voudrait retourner en arrière ; plus de moyens ; tout est tombé, tout est évanoui, tout est échappé.
Ce poème de Bossuet nous rappelle que la vie est un voyage complexe rempli d’épreuves et de beauté fugace. Nous vous encourageons à explorer davantage ses œuvres pour découvrir la richesse de sa pensée et à partager vos réflexions sur ce poème poignant.