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L’Aimable Discoureur

L’Aimable Discoureur est une œuvre emblématique de Jacques Delille, un poète du 18ᵉ siècle qui célèbre la libre expression et l’harmonie avec la nature. Dans ce poème, Delille évoque la nécessité d’un jardin où chaque plante puisse s’épanouir librement, tout comme les pensées et les échanges humains. Ce poème est un reflet poignant de son époque, marquée par un idéal de liberté et de créativité.
Jadis quand je traçai les lois du paysage, De notre aimable fablier Empruntant le simple langage. Je redisais au jardinier : «Laissez là votre serpe, instrument de dommage. » Je demandais qu’au sortir du berceau. Chaque plante, chaque arbrisseau, Pût à son gré déployer son feuillage ; Que, bravant le croissant, l’échelle et le treillage, Chaque branche, en dépit des vieux décorateurs, Et des ciseaux mutilateurs, Pût rendre un libre essor à son luxe sauvage. Suivre sa fantaisie, et dépasser ses sœurs ; Qu’on affranchît les bois, la terre et l’onde… Tel doit être un jardin, tel doit étte le monde. Le libre épanchement de l’esprit et du cœur. Voilà des entretiens la première douceur. Ils ne connaissent point le pouvoir arbitraire. Les conversations sont l’état populaire : Nul n’y veut être dominé ; On y déplaît, en cherchant trop à plaire ; Et qui veut régner seul est bientôt détrôné. Dans ses promenades royales, Autrefois, nous dit-on, le superbe Tarquin, Des plantes de son parc tyran républicain. Mutilait sans pitié les tiges inégales Dont la tête orgueilleuse ombrageait leurs rivales, Et nivelait les fleurs de son jardin. Tel est l’orgueil : dans sa fierté chagrine Il voit d’un œil jaloux tout ce qui le domine, Et, détestant l’empire d’un rival, Ne souffre point de maître, et craint même un égal. L aimable discoureur jamais ne nous occupe De ses talents, de son emploi ; Il sait combien l’orgueil est dupe. Quand il ramène tout à soi. Ainsi qu’une eau douce, limpide et pure. Dans le canal où son lit est ttacé, Du terrain qu’elle a traversé Ne prend l’odeur, le goût, ni la teinture ; Poète, commerçant, orateur ou soldat, En discourant il sait oublier son état : À tous les arts il rend hommage. Parle à chacun de son métier ; A l’écrivain, de son ouvrage ; Au peintre, de dessin ; de manœuvre au guerrier ; Au savant, des siècles antiques ; Au négociateur, d intérêts politiques ; Au juge, de procès ; d’argent au financier. Le chantre harmonieux, l’algébriste sauvage. Le mondain enjoué, l’austère magistrat. Surpris, dans ses discours, d’entendre leur langage, Partent contents de leur état. Et se flattent de son suffrage. Ainsi tous les esprits lui sont conciliés ; Les amours-propres qu’il ménage Autour du sien sont ralliés : Soumis, sans être humiliés. Tous, à l’envi, déposent à ses pieds De leur respect l’hommage volontaire ; La haine même est réduite à se taire, Et de ses ennemis il fait des alliés. Son érudition ne bat point nos oreilles Des auteurs anciens et nouveaux ; Il ne se venge point sur nous de ses travaux, Ne nous punit point de ses veilles : Comme un parfum délicieux. Dont la mollesse orientale Remplit un flacon précieux, En légères vapeurs sa science s’exhale. Se laisse deviner, et jamais ne s’étale Dans des discours ambitieux. C’est ce ruisseau, dont les ondes captives Caressent mollement leurs rives : Sans effort, sans bruit, sans fracas, Son savoir se répand, et ne déborde pas.
Ce poème encourage les lecteurs à réfléchir à l’importance de la liberté dans les échanges humains et à apprécier la diversité qui enrichit notre monde. Explorez davantage les œuvres de Jacques Delille et découvrez comment son héritage poétique continue d’inspirer.

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