Le Landay : Une forme poétique afghane
Le Landay (Pashto : لنډۍ) est une forme poétique traditionnelle afghane composée d’un seul couplet. Le premier vers contient neuf syllabes, tandis que le second en compte treize. Ces poèmes courts abordent généralement des thèmes tels que l’amour, le chagrin, la patrie, la guerre et la séparation. La forme poétique, traditionnellement chantée à voix haute, a probablement été introduite en Afghanistan par des nomades aryens il y a des milliers d’années. Le terme « Landay », en pashto, signifie « serpent court et venimeux », ce qui fait probablement référence à sa brièveté et à son utilisation du sarcasme.
Prononciation et Étymologie
En pashto, « landay (LAND-ee) » désigne un « serpent court et venimeux », ce qui souligne sa brièveté et son usage du sarcasme. Les Landays (ou landai) critiquent souvent les traditions et les rôles de genre. La culture afghane valorise énormément la littérature, en particulier la littérature classique persane et la poésie pashto. On pense que les Landays ont été introduits en Afghanistan par les Indo-Aryens vers 1700 de notre ère. Ces chants courts sont devenus populaires parmi les agriculteurs et les nomades. Les landai sont traditionnellement interprétés par des femmes.
Propriétés formelles du Landay
Les propriétés formelles du Landay sont peu nombreuses. Chaque landay se compose d’un couplet de vingt-deux syllabes. Le premier vers contient neuf syllabes, et le second en compte treize. En pashto, le poème se termine par un son « ma » ou « na ». Les vers ne riment généralement pas. On pense qu’ils sont liés au shloka. À l’instar des couplets d’un ghazal, les landai en séquence fonctionnent « indépendamment et peuvent parfois être regroupés avec d’autres selon le sujet ».
Thèmes récurrents dans le Landay
Les Landays traitent souvent des thèmes suivants :
- Guerre (Pashto : jang)
- Séparation (biltoon)
- Patriotisme (watan)
- Chagrin (gham)
- Amour (meena)
Exemple de poème Landay
Voici un exemple de Landay illustrant cette forme poétique :
Tu es le vent qui m’emporte,
la terre tremble sous mes pas.
Ce Landay comporte neuf syllabes dans le premier vers et treize syllabes dans le second, respectant ainsi la structure propre au genre poétique. Les thèmes de l’amour et de la séparation sont présents, reflétant les émotions intenses souvent exprimées dans les Landays.