L’orage s’est éteint, mais l’air est lourd encore,
Et le silence froid glace notre décor.
J’écoute dans la nuit ton soupir qui s’élève,
Comme un écho blessé qui hante mon vieux rêve.
Mon orgueil, ce tyran, ce mur de vanité,
S’écroule devant toi, par la peur habité.
J’ai brandi des mots durs, des éclairs inutiles,
Détruisant la douceur de nos âmes fragiles.
Vois, je baisse le front et je tends cette main,
Pour tracer avec toi l’espoir d’un lendemain.
Pardonne ma fureur, efface ma démence,
Que renaisse la paix en une aile immense.
L’amour est un ciel pur que nul vent ne défait,
Plus grand que mes erreurs, plus fort que mon forfait.
Viens, laisse mon baiser sécher ta larme amère,
Et redeviens pour moi la lumière première.

