L’orage de mes mots a voilé ta clarté,
J’ai laissé la fureur obscurcir ma raison.
Je maudis cet orgueil et sa fatuité,
Qui plongea notre ciel dans la froide saison.
Le silence a suivi le fracas du tonnerre,
Et je reste prostré devant ta peine immense.
Mon cœur est un désert, une aride terre,
Qui n’espère de toi qu’un peu de clémence.
Vois, le vent s’est calmé sur la plaine meurtrie,
Laisse l’astre du jour percer le gris des nues.
Sans ton regard aimant, mon âme est appauvrie,
Et mes heures sans toi sont des heures perdues.
Accepte ce regret comme un humble présent,
Brisons ce mur de glace avant qu’il ne se fige.
Je veux tresser pour nous un avenir plaisant,
Où l’amour renaissant accomplit son prodige.

