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L’Arbre

Le poème ‘L’Arbre’ de Jean de Bosschère, écrit en 1938, invite le lecteur à découvrir un univers où la nature et le divin se rencontrent. À travers des métaphores riches, Bosschère évoque l’arbre comme un symbole puissant de transcendance, personnifiant les aspirations humaines au-delà du quotidien. Ce poème, ancré dans le modernisme, reste significatif pour son exploration profonde des thèmes de la nature et de l’éternité.
Et, ultime bond, de mille étoiles polaires l’abnégation s’abandonne à l’ordre, comme l’homme, la pensée à la vitre, s’offre, c’est la myriade en fleur du sophora qui éclate Elle est dure, et sait comment surgir en chiffres et géométries éternelles. Avec un son de gorge sur clef basse, sévère, qui grimace et replie les sourcils pour prendre la gamme de sincérité, au sommet des phalanges de l’arbre se tend le pâturage aux visages célestes, la pampa blanche d’étoiles frémissantes, seules en présence des marées du nuage qui joignent purement les ailes attendant d’ailleurs le flot des sanctions. Au sommet du tronc de foudre pétrifiée sur l’explosion des paillettes de l’arbre, les fleurs, comme des mains enfiévrées auscultent le ciel austère qui se refuse, et d’autres corolles, phalènes identiques, nerveusement osent affirmer, et postulent en face du ciel de vêpres mortes, derniers témoignages des terres aux assises des nuées où se tendent l’interdiction d’or et la pourpre qui clôt l’empire du jour. Les migrations de fleurs se précipitent, triomphant dans l’obéissance sacrée. Et ferventes prétresses d’un orgueil qui s’ignore, s’élancent des cornues d’étoiles et des pyxides aux parfums et toutes, prises au filet sagace, arrêtent leur folle ascension devant la vitre dressée du destin. Epanouies comme des paupières d’ivoire haletant, comblées de dévotion et de l’ardeur d’accomplir leur destin elles s’épaulent, foule drue accourue, territoires d’étoiles, ivres de zèle et tendrement folles d’être la réponse suave et ardente aux décrets magnanimes du divin. La plénitude exaltée de leur vocation, est dans l’ignorance des fins de leur chair. Elles brûlent entre la terre et le ciel comme mille collines d’abeilles de lait. Coupole voûtée, or vieux du sophora, devant la vitre mystique, portique des deux, servantes du Dieu qu’elles ignorent, elles, dernières étoiles de la terre, sollicitent les marges rouges du ciel que ferme la nuit. Or, aux genoux du poète qui contemple, un séquoia pénètre le nuage descendu et ses racines sont les caves des termites, et la chauve-souris, empruntant au nuage, tend des fils noirs entre les astres. Nohant, 1938
À travers ‘L’Arbre’, Jean de Bosschère nous pousse à réfléchir sur notre place dans l’univers et notre relation avec la nature. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos impressions sur ce poème poignant.

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