Le silence de l’ombre apaise la rumeur,
Et la lune d’argent, sur le velours du soir,
Vient offrir à la terre une douce lueur,
Comme un phare éternel, gardien de notre espoir.
Bien que l’heure nous tienne en des lieux séparés,
Et que le sommeil lourd vienne clore tes cils,
Nos esprits amoureux, par le songe attirés,
Franchiront l’infini sur des chemins subtils.
Rejoins-moi, je t’attends, sur la rive opaline,
Où ne règne, vois-tu, que la tendre beauté ;
Nous boirons le nectar de la source divine,
Loin du monde réel et de sa cruauté.
Abandonne ton cœur à la nuit étoilée,
Laisse flotter ton âme au gré de mon soupir ;
Dans ce rêve d’amour, mon âme dévoilée,
Te berce jusqu’à l’aube, avant de repartir.

