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L’Aube Brève

L’Aube Brève, un poème poignant de Hubert Juin, nous transporte à travers un paysage riche en métaphores où le temps et la nature se rencontrent. Écrit en 1975, ce poème explore la complexité de l’existence humaine face aux forces naturelles et à la fugacité de la vie. À travers des images puissantes, l’auteur parvient à capturer l’essence même de l’éphémère.
Ils passaient au-delà de la ligne des eaux si loin que l’horizon courbe perdait le sens se retournait se détournait se couvrait de corail plongeait dans la profondeur opaque se dissimulait aux regards Nous devenions multiples chacun un océan une épopée la guerre insidieuse du sang porté aux tempes par les servantes attentives Cependant nous vivions hors de vue dans l’oubli feuillu, à la chair tendre Venaient les libations des fêtes impériales les défilés entre les rocs avec le chêne là-haut qui menaçait L’ombrage des feuillures présidait La famille roncière s’assemblait dans le silence peint du damier Il y avait le saute-mouton des nuages et les gouffres braillards C’étaient des kermesses d’enfants sous le défilé souverain des arbres qui ne nous pardonnaient rien Faisaient halte aux tisons du ciel des cortèges d’anges Nous avions promesse de corps offerts de chair L’impérieuse besogne brûlait nos reins : il demeurait de nous un fantôme d’osier, le mannequin sournois qui est dans la douve herbue d’entre les cuisses les jambes et sous le ventre l’ordinateur du rêve Dès lors nous marchions aux rives du canal, là-bas, dans la Flandre et l’eau miroir ténu ne nous a plus quittés Il y avait donc de l’eau à la marche pesante et verte des arbres qui s’en allaient devant et les péniches telles des chiennes en sommeil qui rêvent à grands cris la tête éclate la sueur pardonne et l’onde revient avec les dignitaires les conquérants et les navigateurs éblouis du papier peint de notre enfance La fièvre a découvert le monde Je dors dans un lit clair sous l’éclat bref de l’oublieux désir Recroquevillée, l’insomnie « essayant de se réchauffer le bout des doigts sous les bras » mais que suis-je occupé dans ce jardin à tracer ces lettres cette citation venue de rien qui tremble de froid dans le ciel gris de la syntaxe avec ce qui change et cela ne modifie rien au cours des mots qui courent, à la ligne s’il vous plaît Il faut bien que le poème reprenne souffle s’emploie aux lignes pliées – couleurs – par les bohémiennes pythies ici mandées par ce mort aux gants verts que je ne connais pas je le jure Les devineresses le profèrent : j’ai des gants d’arbre L’enterrement de la nuit Le poème ensablé au coeur des branches Il y avait un nid tressé de fils au van des branches : hurlant les mots parmi les nuages voyageurs pressés et l’océan rompu aux équinoxe de ses oiseaux blancs on penserait à des parenthèses à des chapitres épinglés dans les livres impairs du temps qui passe et pourquoi faudrait-il contenir la voix du temps disciples dociles du commerce des mots Le statut des mots La statue des feuilles lorsque l’aube s’immobile parce que le gel parle plus haut Sa voix s’élève dans l’air lourd cloue les chouettes aux vantaux des fermes avec des clous souillés sème le sang dresse les chevaux du ciel en des calvacades nébuleuse et rouillées L’aube brève à peine paraît-elle qu’elle s’efface déjà Le deuil. Extrait de: 1975, Le Cheval Bleu (Rougerie)
En lisant ‘L’Aube Brève’, le lecteur est invité à méditer sur la fragilité de notre existence et l’importance de chaque instant. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur cette œuvre et à découvrir d’autres poèmes de Hubert Juin pour approfondir votre expérience littéraire.
Auteur:Hubert Juin

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