L’aube teinte les cieux d’une nacre divine,
Et l’or de ses rayons traverse le rideau ;
La nuit s’enfuit au loin, pâle et cristalline,
Laissant sur ton profil son plus tendre fardeau.
Tu dors, et ta paupière est une fleur close,
Un monde de silence où mon âme se perd ;
Sur ta lèvre entrouverte émerge un peu de rose,
Comme un fruit délicat que l’été nous offre.
Bientôt le jour naissant chassera la langueur,
Le parfum du café se mêlera aux baisers ;
Je guette le réveil qui battra dans ton cœur,
Ces instants de douceur sont des trésors sacrés.
Éveille-toi, mon ange, à la clarté nouvelle,
Le soleil est jaloux de ta grâce, je crois ;
Ce matin est un chant, une ivresse éternelle,
Et le monde commence à l’instant où je te vois.

