Voici l’or du couchant sur ton front apaisé,
L’automne a parsemé de givre tes cheveux ;
Mais jamais mon regard ne s’est tant reposé
Sur un être plus beau, plus noble et plus joyeux.
Chaque ride est le pli d’un souvenir commun,
Un sillon que le temps a creusé sans remords ;
Mais je respire en toi le plus rare parfum,
Celui d’un amour pur qui brave tous les sorts.
Comme un chêne puissant aux racines profondes,
Notre histoire s’agrippe au sol de nos aïeux ;
Nous avons vu passer les saisons et les mondes,
Sans que l’ombre du doute n’obscurcisse nos yeux.
Donne-moi ta main lasse où tremble le passé,
Nous marcherons ainsi vers la nuit, doucement ;
Le livre de nos cœurs ne sera point effacé,
Car l’amour infini ne meurt jamais vraiment.

