Quand l’hiver posera sa neige sur nos têtes,
Et que le temps, ce roi, aura courbé nos dos,
Nous n’aurons nul regret des bruyantes fêtes,
Goûtant la paix du soir et le chant des oiseaux.
Si mon pas devient lent sur la route poudrée,
Ton bras sera l’appui, le roc et le soutien ;
Et ma main, dans la tienne à jamais ancrée,
Gardera la chaleur de notre ancien lien.
Vois-tu, chaque sillon creusé sur ton visage
Est un noble témoin de nos bonheurs passés,
Une carte au trésor de notre long voyage,
Où tant de souvenirs demeurent enlacés.
Près de l’âtre mourant où la flamme vacille,
Nos cœurs battront toujours au même diapason ;
Car l’amour éternel, en vieillissant, scintille,
Comme un soleil d’automne inondant la maison.

