Longtemps j’ai retenu, captif dans le silence,
Ce tumulte sacré qui brûle mes esprits ;
Mon cœur battait si fort, rythmant ma défaillance,
Que devant votre éclat, je me sentais épris.
Je guettais dans vos yeux l’ombre d’une étincelle,
Hésitant à franchir le seuil de ce secret,
Craignant que ma parole, imparfaite et mortelle,
Ne brise le cristal de ce calme indiscret.
Pourtant, il faut parler, car l’heure est solennelle,
La peur s’efface enfin sous le poids du désir ;
Je laisse mon orgueil et mon âme rebelle
S’incliner devant vous pour ne plus rien saisir.
Écoutez cet aveu qui monte et qui s’enflamme,
Vibrant de vérité, pur comme un ciel d’été :
Je vous aime, et ce mot que libère mon âme
Est le premier serment de mon éternité.

