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Le Béguin des Échos

Ce poème évoque la mélancolie du passé, la solitude du voyage intérieur, et la quête incessante de sens dans un monde en perpétuel changement. À travers les pavés silencieux et les souvenirs évanouis, il invite à une profonde réflexion sur la fugacité de l’existence et la permanence de nos émotions.

Le Songe des Pavés Éteints

Au détour d’une vieille rue aux pierres muettes,
Sous les voûtes grisonnantes de l’oubli pesant,
Vagabonde un poète aux songes en tempêtes,
Errant, coeur vieillissant, âme au souffle tremblant.

Les pavés, témoins sages des pas jadis légers,
Glissent sous ses pas lourds comme un chant dolent.
Chaque éclat d’ombre, chaque vers altéré
Révèle un murmure aux accents défaillants.

Il aime la poussière où s’égrènent les ans,
Ce passé merveilleux aux doigts évanouis,
Où, naguère, soudain fervent, brûlait son sang,
Sur ces mêmes pierres, délaissées, assoupies.

— Oh ! murmure-t-il, que vaut le présent avare
Quand les heures s’effondrent en larmes silencieuses ?
Que reste-t-il des voix, des désirs bizarres,
Sinon cet écho mort de promesses douteuses ?

Les maisons aux volets clos ploient sous le souffle gelé
D’un hiver éternel, où s’épuisent les heures.
Le vent plisse les champs d’herbes desséchées,
Et fredonne un refrain qui porte la douleur.

Sous la ramée des branches, ses yeux s’éteignent,
Cherchant ce visage aimé, perdu dans l’éther ;
Son cœur en déchirure, en longs soupirs se baigne,
En ce lieu délaissé par le temps et par l’hiver.

Il se souvient d’un soir, où l’ardeur au front clair
Illuminait ses pas vers la loge d’un rêve,
Où la pâle beauté, en voiles légers, fier,
Avait scellé l’instant, douce trêve funèbre.

— Comment effacer ces flammes de jadis,
Quand l’âme se torture aux astres consumés ?
Chaque battement sourd, une prison immobile,
Où s’enferment les peines, en chaînes révolées.

Un soupir échappé, fugace dans la nuit noire,
Tourne en volutes bleues, vol cru à l’abandon.
Sur ses lèvres fanées, un fragment d’espoir,
Sous le ciel sans étoiles, porté par son nom.

La rue se referme en un voile de poussière,
Tel un cercueil de brume où s’allongent ses pas.
Le passé, en miroir aux douleurs volontaires,
Le tient au fil brisé d’un douloureux combat.

Le poète, errant parmi ces ombres lentes,
Saisit en son sein l’essence du néant.
L’amour s’est dissipé en noces trop absentes,
Laissant son cœur naufragé dans un vent mouvant.

— Va-t-en, murmure-t-il, ô temps si perfide,
Qui dérobe la chair et fane les espoirs.
Que reste-t-il à l’homme que son âme avide,
Sinon ces ruines d’or dans la nuit de l’histoire ?

Il s’accoude au mur, où les graffitis anciens,
Comme un livre déchiré, dérobent la mémoire.
Sa plume, malgré tout, trace en soupirs lointains
Les vers d’un adieu, ultime territoire.

Dans son regard se mêlent la détresse et la grâce,
Le vent porte ses mots comme un chant naufragé,
Son corps devient silence, sa voix un impasse,
La vieille rue pleure, d’un souffle agité.

Le poète, ce soir, s’efface dans l’abîme,
Ses rêves prennent feu sous la voûte glacée.
Une larme s’égare aux creux du vieux quinconce,
Puis s’éteint avec lui, en paix oubliée.

Au matin blafard, seul reste le pavé,
Gardien sourd des cris d’un coeur trop fragilisé,
La promesse évanouie, la main délaissée,
D’une âme qui s’enfuit vers l’ombre délaissée.

En fin de compte, cette poésie nous rappelle que chaque étape de notre vie laisse une trace indélébile, et que l’oubli n’est qu’une autre facette de notre mémoire. La beauté réside peut-être dans notre capacité à chérir ces fragments d’éternité, même dans le silence du temps qui passe.
Mémoire| Temps| Nostalgie| Solitude| Souvenirs| Existence| Poésie Contemplative| Poème Sur La Mémoire Et Le Temps| Fin Triste| Condition Humaine
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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