Le poème ‘Le Bien-Aimé’ de Robert de Montesquiou plonge le lecteur dans l’univers ostentatoire et souvent décadent de la cour de Louis XV. Évoquant la sensualité et les intrigues royales, Montesquiou offre une réflexion poignante sur le pouvoir, la passion, et la mortalité. Publié à une époque où l’art et la littérature se paraient de raffinement, ce poème demeure une œuvre emblématique qui suscite fascination et questionnement.
Le Pacha Louis Quinze est Sire à plusieurs queues. Les quatre SÅurs Mailly fleurissent son harem; Le Saint-Esprit de lâOrdre, et le ruban item, Voient à son col rougir duvets blancs, moires bleues. La Pompadour sent le pÃĐchÃĐ de plusieurs lieues: Centum sunt causÃĶ cur ego semper amem, RÃĐpÃĻte le vieux Coq prÃĻs de son requiem: La Dubarry nâa plus que des royautÃĐs feues. Des lÃĻpres noires font justice dâun tel Roi. Un prÊtre vient dâun mot relever tant de chutes: Trente-huit ans de stupre enfuis en vingt minutes. Le seuil rouvert, la Cour regarde avec effroi, Sous une puanteur qui rÃĐsiste au vinaigre, Dans lâalcÃīve royale, agoniser un nÃĻgre!
À travers ‘Le Bien-Aimé’, Montesquiou nous incite à réfléchir sur le rapport entre le désir et le pouvoir, tout en nous confrontant aux ombres de la déchéance. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant ou à partager vos impressions sur son style unique.