Ton regard est un ciel où l’orage s’assemble,
Une nuit de torpeur où mon âme se perd.
Quand nos souffles unis font que la terre tremble,
Je sens gronder en nous le tumulte des mers.
C’est un brasier ardent qui ne peut s’apaiser,
Une flamme sauvage, un désir qui dévore ;
Je veux boire l’ivresse au feu de ton baiser,
Et brûler chaque nuit jusqu’à la sombre aurore.
Comme un aimant fatal, tu tires mon esprit,
La foudre nous traverse en un frisson soudain.
Il n’est plus de raison quand ton nom est écrit,
Sur la page brûlante et folle du destin.
Laisse le monde entier s’écrouler sous le vent,
Nous serons le chaos, la fureur et la joie.
Dans ce gouffre d’amour, impétueux et vivant,
Que notre éternité, superbe, se déploie.

