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Le Casseur de Pierres

Le Casseur de Pierres de Jean de Bosschère est une œuvre marquante qui résonne avec les luttes humaines contemporaines. Écrit au début du XXe siècle, ce poème nous plonge dans un univers où la douleur et la révolte s’entrelacent. À travers des images puissantes et une langue évocatrice, Bosschère nous interpelle sur notre condition humaine, sur la réalité de la souffrance, et sur l’importance de briser les chaînes de l’acceptation tacite. Ce cri de désespoir et d’espoir à la fois demeure urgent et pertinent aujourd’hui.
C’est ici que l’on trépigne le cœur dans les cuves avec le raisin, que la mule sur l’aire broie le froment. Les jours agités s’embrouillent, ou peut-être c’est une mélodie exacte, ou le chant véritable des étoiles sous la cloche de leurs constellations, poussière de paille, buée de la batteuse d’univers La congestion et le soupir étouffent les scarabées obscurs dans la gorge et dans le ventre, prisons hermétiques de la conscience, où grossissent les maux séculaires le vaste bétail des tempêtes du ciel menant son troupeau de baleines noires Un soir sur piste d’équilibre, les héros d’Olympe en carnaval ont éventré le Christ, brûlé les Dieux nègres, roué Luther, Knox et Calvin, puis de Jupiter les sages firent du marbre, et Bouddha était encore un Dieu. Et enfin dans l’averse des nébuleuses du jour voici rien que nos années dans l’éternité le sang des quatre mille jours bourdonne au tympan de nos oreilles nous n’entendons plus les chants refusons les ivoires et les missels les symboles d’allégories utopiques blasphèmes tous les décors et les vertus que disent les Apôtres. La résignation soit damnée avec le stoïque qui châtre la révolte. Pourrisse vivant le lâche qui accepte d’être le nitrate d’un sol à nitrate une manne pour l’imbécillité, l’ammoniaque d’un fumier Nous ne sommes pas en fonction dans une politique du Platon de soleil optimiste, nous habitons aujourd’hui les ténèbres authentiques Ouvrez toutes les fenêtres et les portes se fende la terre, se déchirent les montagnes. Déblayez pour la grande marée rasez la botanique des sentiments angéliques qui croît entre les créneaux de nos prisons, Rasez les forêts de pals car tous nos sauts se terminent sur la herse. Abrité, sous un paillasson, je casse des pierres sur la route. Le sommeil est ailleurs et je sais ce que je fais, l’œil prêt à saisir l’ouverture, la tête penchée, mais j’ai mille regards sous la visière transparente. Ce remous d’aujourd’hui est solstice : J’attends, connaissant les armes et les poisons. Le soleil des années tourne. Honte aux chants aveugles du berger sans mort qui joue de la flûte Je ne transpire pas pour du pain ni pour d’avilissantes musiques. Je suis le possédé de douleur, d’une bombe nihiliste opérante, qui crèvera l’obstacle. Le sang de l’espoir trépigne, défendons la clairière gagnée, gavons de mets carnés le Mal, qu’il grandisse sur les ordres anciens. Ni jeux, ni poèmes, ni images, plus d’icônes d’icônes plus de voiles sur la sainte angoisse. Cela éclatera comme le tonnerre une lave du sang de la souffrance qui couvrira la terre et puis l’éclair incommensurable ouvrira… Ne perdons rien dans le remous, trépignant entre les tours d’iris. Aujourd’hui plus de rêves ! Prêts à bondir dans la déchirure. Mais plus de mélodies ! La mort, hâ ! seule divine, par les crimes stériles… Lors, nous sommes dans cette marée sur la pellicule de l’océan des univers, d’illusion pivot puéril. Tout vire à l’entour, tout fuit, Je suis seule pervenche dans la crique des tours d’iris, de roseaux et de saules, qui font les grillages des prisons. Fruits acides dans le vinaigre immobiles, pétrifiés, nous assistons à la fin crépitante de tous les flambeaux : Le crépuscule fatalement définitif entre au milieu des gerbes aquatiques. Voici les morts terminés. Plus de Mères ! Moribond je tire les draps sur mon visage, et la douleur divine s’écrase comme une maison sur mon cœur. Je l’appelle, l’appelle, l’appelle ! Plus de couronnes de pâquerettes ni d’encens, ni de prières aux filles vierges. Voici l’aube austère des abîmes. Sur le sel des étoiles, dans le comble des maisons de nos douleurs, paraît l’incendie des antiquités, ce qui exauce et finit voici l’aube mon parfumée.
En explorant Le Casseur de Pierres, le lecteur est invité à réfléchir sur sa propre lutte contre les injustices du monde. Ce poème nous encourage à ne pas rester silencieux face à la souffrance, mais à agir. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Jean de Bosschère et à partager vos impressions sur ce texte profond.

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