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Le Chant des Ruines ou l’Effigie de l’Éphémère

Plongez dans un univers où les ruines murmurent des légendes et où l’art devient une quête désespérée pour saisir l’insaisissable. Ce poème vous transporte au cœur d’une cité morte, où un sculpteur de brumes et de fièvres tente de redonner vie à un monde évanoui, guidé par une apparition mystérieuse. Une ode à la fragilité de l’existence et à la puissance de l’imagination.
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Le Chant des Ruines ou l’Effigie de l’Éphémère

Au cœur d’une cité morte où les pierres sanglotent,
Sous un ciel de plomb que les corbeaux dévorent,
Un homme, pinceau fêlé, palette d’ombres,
Dans les décombres danse avec les fantômes.
Éloi, son nom, sculpteur de brumes et de fièvres,
Cherchait dans la poussière un reflet de lièvre
Qui fuit, symbole éteint d’un monde évanoui,
Tandis que ses doigts tremblaient sur l’infini.

Les murs, éventrés, chuchotaient des légendes
Où les rois déchus, en robes de guenilles,
Offraient leur couronne aux lianes voraces,
Et la lune, veuve, égrenait ses médailles.
Lui, chaque aurore, creusait l’écorce du temps,
Modelait l’argile en chimères mouvantes,
Des visages sans yeux, des mains sans alliance,
Mirages nés du vin noir des souffrances.

Un soir, quand les ruines buvaient le crépuscule,
Une lueur glissa entre les colonnes brisées :
Spectre vêtu de voiles où brillaient mille larmes,
Elle avançait, fluide, reine des métamorphoses.
« Je suis l’Écho des choses qui ne furent jamais,
L’Âme des palais ensevelis sous tes pas.
Ton art est un soupir perdu dans les décombres,
Mais je t’offre un miroir où peindre les ombres. »

Éloi, ensorcelé par cette voix de soie,
Suivit l’apparition à travers les dédales
Où chaque pierre morte était une parole,
Chaque rafale, un chœur de lyres sépulcrales.
Ils arrivèrent là où un fleuve de cendre
Murmurait des secrets à des rives de verre,
Et là, dans l’antre obscur où dormaient les étoiles,
La Dame déroula un parchemin de toile.

« Ici, ton chef-d’œuvre naîtra du néant,
Une citadelle où les rêves respirent,
Peins avec ton sang, sculpte avec tes larmes,
Et les murs vivront de tes propres délires. »
L’artiste, ivre d’espoir, mêla couleurs et veines,
Traça des ponts d’argent sur des mers d’encre noire,
Il bâtit des clochers touchant les nuages blêmes,
Et peupla les vitraux de regards sans système.

Des jardins surgissaient, éclatants de floraisons,
Où des oiseaux de feu chantaient la résurrection,
Les fontaines versaient un vin d’éternité,
Et les passants d’opale, sans visage ni haleine,
Saluaient l’architecte de leurs mains de lumière.
« Regarde, s’exclama l’Esprit au rire de grésil,
Ton œuvre est parfaite, elle efface la ruine,
Mais souviens-toi, Éloi : l’illusion devine. »

Les jours filèrent, nuits de fièvre et d’agonie,
L’artiste s’enferma dans son palais de brume,
Ajoutant tours après tours, comblant les abîmes,
Jusqu’à ce que ses yeux ne voient plus que le vide.
La ville réelle, autour, se changeait en poudre,
Les dernières clartés s’éteignaient une à une,
Mais lui, sourd aux appels du vent qui le nommait,
Croyait étreindre un monde là où tout se rompait.

Un matin, le silence roula comme un tonnerre,
Le spectre revint, drapé de froides étincelles :
« Ton heure est venue, ô prince des leurres,
L’éclat de ton songe a dévoré la terre.
Vois : ton palais n’est qu’un reflet dans la boue,
Tes couleurs, du venin ; tes ponts, des mensonges.
La vérité, Éloi, est un miroir brisé…
Et ton âme s’envole où tout est effacé. »

Le peintre chuta, les mains pleines de cendre,
Tandis que s’écroulaient les murs de son empire,
Les vitraux en éclats, les jardins en poussière,
Et les oiseaux de feu, éteints en un soupir.
Il comprit trop tard, dans l’ultime seconde,
Que son rêve n’était qu’un piège de mirages,
Une prison dorée où l’âme se défait,
Et que la beauté vraie fleurit dans l’imperfait.

La ville en ruines, désormais, garde le silence,
Mais parfois, au lever d’une lune lasse,
On entend vibrer un pinceau qui frissonne,
Et des couleurs sans maître danser sur les pierres.
Quant à Éloi, son nom n’est qu’un souffle perdu,
Une ombre qui se fond aux craquelures du temps,
Rappelant à jamais que l’éclat le plus vif
N’est souvent qu’un éclair… avant la nuit définitive.

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À travers les ruines et les mirages, ce poème nous rappelle que la beauté réside souvent dans l’imperfection et que les rêves les plus éclatants peuvent se révéler des pièges dorés. Laissez-vous interroger : où se trouve la vérité entre l’illusion et la réalité ? Et si la beauté véritable était dans l’acceptation de l’éphémère ?
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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