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Le Chevalier des Cendres

Plongez dans ‘Le Chevalier des Cendres’, un poème qui explore les thèmes de la perte, de la mémoire et de la mélancolie. À travers les pas d’un chevalier mystérieux, découvrez une cité en ruines, où chaque pierre murmure des histoires d’amour et de désolation. Ce récit poétique vous invite à réfléchir sur la fragilité des empires et la permanence des émotions humaines.
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Le Chevalier des Cendres

Le crépuscule étend ses voiles endeuillés
Sur les remparts éclos aux lèvres de la pierre,
Où gît une cité que les ans ont pillée,
Spectre aux yeux de lichen, suaire de lumière.

Un cavalier s’avance en son armure sombre,
Dont l’acier, frotté d’ombre, étreint un cœur de flamme.
Son nom ? Nul ne le sait. Son destrier à l’ambre
Foule les pavés morts où se tordait la trame.

« Ô ville, quel démon a tari ta parole ?
Quels astres en courroux ont figé ton haleine ?
Je cherche un songe ici qui jadis me frivole,
Mais tes murs sont des cris que le silence écrème. »

Ses pas sonnent l’appel des heures défuntes,
Traînant dans leur sillon des lambeaux de mémoire.
Un château, tel un os rongé par la rancœur,
Dresse ses doigts de brume où dansent des histoires.

Là, sous l’arche qui pleure un lierre en exilée,
Une forme se lève, écharpe de clarté :
C’est une femme, ou bien le reflet d’une idée,
Dont les yeux sont deux lacs où noyer la clarté.

« Chevalier, as-tu vu ces ruelles en cendre
Où glissaient les rires, orphelins de leurs bouches ?
Les fontaines chantaient pour les amants si tendres,
Maintenant, l’araignée y tisse ses farouches.

Je fus reine en ces lieux qu’un destin a transis,
Mon sceptre était un cygne au chant mélancolique.
Mais l’orgueil a planté son dard dans le narcisse,
Et l’hiver a grandi dans chaque cœur unique. »

Le guerrier, étreint d’une pâle tendresse,
S’agenouille : « Parle, ombre, ou bien fantôme ardent.
Ton chagrin est un vin dont j’aime l’amertume,
Car je porte en mon flanc un royaume fendant.

Ma lame a défait des royaumes sans nombre,
Mon sang a baptisé des terres sans drapeaux.
Mais sous le heaume lourd, je ne suis que le nombre
D’une vie en lambeaux, d’un astre sans flambeaux. »

La dame, effleurant l’air d’un sourire fragile,
Murmure : « Nous sommes sœurs, ô frère aux yeux d’orage.
Viens, suis-moi dans le ventre où la cité défile,
Nous boirons le passé comme un vieil esclavage. »

Ils descendent parmi les décombres qui saignent
Des blessures du temps, des cicatrices d’aube.
Les murs, en se pliant, déroulent leurs fresques peintes
Où des rois oubliés dansent avec des glaives.

« Vois-tu ces yeux éteints, ces mains jadis si fières ?
Chacun crut être un dieu forgeant son épitaphe.
Nos tours touchaient le ciel, nos caves les rivières,
Mais l’orgueil est un feu qui se nourrit de braise.

Un soir, le ciel versa des larmes de météores,
Les remparts ont mordu la poussière, hagards.
Nos enfants devenus des statues de pierre,
Et nos chants, des serpents lovés dans les regards. »

Le chevalier se tait, son âme est un abîme
Où tournent les débris d’un monde évanoui.
Il touche une colonne où jadis, en acanthe,
Un amour fut gravé qui n’a pas réjoui.

« Ombre, dis-moi ton nom, ou celui de ta perte.
Je veux savoir quel fiel a coulé dans ton miel.
Ma vie n’est qu’un cheval lancé vers la déroute,
Mais ta peine est un puits où boire l’éternel. »

Elle rit, et son rire est un glas qui se brise :
« Mon nom ? Un souffle au fond des grottes de mémoire.
J’attendais ici… quoi ? Peut-être la surprise
De voir un cœur vivant traverser ce grimoire.

Pars, chevalier ! Fuis cet écho qui te fascine.
Monde mort est un piège où l’espoir se dévore.
Prends ceci : un fragment de ma couronne fine,
Et va, sans regarder, vers les lueurs d’aurore. »

Mais lui, fixant les yeux où palpite un mystère,
Sent croître en lui la vague d’un ancien naufrage.
« Non, je resterai ici, compagnon de la terre,
Car je reconnais enfin mon propre visage.

Ces tours écroulées sont les sœurs de mon âme,
Ces rues sans échos sont mes veines désertes.
Laisse-moi devenir le gardien des flammes
Qui dansent sur les tombes des amours enterrées. »

La dame alors se trouble, et sa voix devient vent :
« Insensé ! Tu chéris un destin sans issue.
La mélancolie est un palais si vivant
Qu’on y meurt sans mourir, ombre qui s’évertue. »

Il sourit, dénouant son heaume et son épée,
Et s’assied sur un bloc que le lierre coronne.
« Va, fantôme. Je sais que la vie est trompée :
Je préfère monter un trône d’agonie.

Je serai le roi nu de ces murs en ruine,
Le chantre des adieux, le scribe du néant.
Quand tu croiseras Mars ou Vénus divine,
Dis-leur qu’ici repose un homme – ou son néant. »

Les siècles ont passé. La lune, en silence,
Baise chaque nuit les ruines figées.
Un spectre erre parfois, couronne d’absence,
Murmurant des vers que les pierres ont mangés.

Les voyageurs, parfois, entendent sous les voûtes
Un sanglot mêlé de fer et de velours.
On dit qu’un roi sans nom, hantant les avenues,
Berce de sa douleur les murs morts d’amour.

Et la ville, à jamais, dans sa robe de ronces,
Garde au flanc ce chagrin comme un diamant noir.
La mélancolie est un vin qui s’annonce
Par le goût des adieux et l’ivresse du soir.

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En refermant ce poème, laissez-vous emporter par la profondeur de ses vers. ‘Le Chevalier des Cendres’ nous rappelle que même dans les ruines, il y a une beauté à trouver, une leçon à apprendre. La mélancolie, bien que douloureuse, peut être une source de réflexion et de croissance. Que ce poème vous inspire à chercher la lumière dans les ténèbres et à embrasser les cicatrices du passé comme des témoignages de notre humanité.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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