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Le Chevalier et l’Ombre des Aveux

Dans ce poème épique, un chevalier épuisé par ses quêtes chimériques entre dans un sanctuaire où le temps et l’espace se confondent. À travers des images puissantes et des métaphores évocatrices, le poème explore les thèmes de la vérité, de l’illusion et du poids des choix. Le chevalier, confronté à une ombre mystérieuse, découvre des vérités qui ébranlent ses certitudes et redéfinissent son existence.
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Le Chevalier et l’Ombre des Aveux

Le crépuscule ourla les murs du sanctuaire
Où le chevalier las, égaré de chimères,
Pose un genou tremblant sur les dalles sans foi.
Son armure, suaire de gloire éventrée,
Chante un hymne de rouille aux échos effacés,
Tandis que ses yeux creusent la nuit des mystères.

Trois lunes ont veillé sur sa marche damnée,
Trois lunes à compter les blessures du rêve
Où saignait l’inconnu comme un vin précieux.
Il cherchait la clarté qui dévore les pièges,
Le sceau ultime ouvrant les paupières du monde,
Mais le temple dormait, sphinx aux lèvres de pierre.

Soudain, parmi les fresques que le temps dévore,
Une lueur naquit – pâle enfant de l’abîme –
Dansant sur les piliers tels des serpents d’opale.
Elle parlait sans mots, cette lumière amère,
Et le guerrier sentit frémir sous ses entrailles
L’appel vertigineux des vérités contraires.

« Approche », semblait dire la voix sans visage,
« Je suis ce qui résiste et ce qui se dérobe,
L’écho du premier souffle avant qu’il ne se nomme. »
Le chevalier marcha, son ombre déchirée
Collant aux bas-reliefs où gisaient des empires,
Tandis qu’au fond du couloir, plus étroit que l’angoisse,
Un seuil irradiait de silences hostiles.

Là, dans la chambre nue où bruissaient les âges,
Se tenait une forme – ou peut-être son doute –
Vêtue de brumes et de souvenirs obliques.
Ses yeux étaient deux gouffres où nageaient les étoiles,
Ses mains, des alchimies de fumée et d’absence,
Et sa voix contenait le bruissement des sables.

« Tu as suivi la faim qui ronge les héros,
Croyant que la lumière est sœur de l’espérance.
Mais je suis Vérité, née des os de la terre,
Et mon baiser transperce plus que les épées. »
Le guerrier dégaina son glaive en tocsin triste :
« Montre-moi ce miroir où les destins se lisent ! »

L’être rit, et ce rire fit pleurer les torches :
« Regarde donc, brave cœur, dans mes prunelles vastes
Où dort le firmament des choses accomplies. »
Alors, sous la voûte où gronde l’invisible,
Le chevalier plongea son regard dans l’abysse –
Et vit.

Il vit son père, ivre de honte et de silence,
Signant l’arrêt du sang sous un ciel de complots.
Il vit l’amante morte enfantant des légendes
Qui n’étaient pas les siennes. Il vit ses propres mains,
Tachées d’ombres avant même de frapper,
Et son honneur – ce linceul cousu de bons mots.

« Non ! » hurla-t-il, sentant vaciller ses certitudes
Comme feuilles mortes sous un vent prophétique.
« Ceci n’est qu’illusion, venin de crépuscule ! »
Mais l’Ombre déroulait son film implacable :
Chaque bataille gagnée engraissant des tyrans,
Chaque larme essuyée semant de nouveaux pleurs.

« Tu voulais la lumière ? Elle brûle et dévore.
Ton courage n’était que l’aveugle instrument
D’un ordre plus ancien que les rois et les temples.
Rentre ton épée, héros. La seule victoire
Est de savoir plier sous le poids du réel. »

Le chevalier trembla, statue de désarroi,
Sentant fondre en sa chair l’acier des convictions.
Sa quête se dressait, hydre aux mille sarcasmes,
Et dans ce corps vidé de ses nobles fureurs,
Il ne restait qu’un homme – nu, terrible, immense –
Face à l’éternité qui ricane au fond des choses.

Alors, comme un enfant perdu dans les décombres,
Il lâcha son arme qui sonna le glas
Sur les dalles froides maternelles et cruelles.
« Que faire, ô Vérité, quand ton souffle nous terrasse ?
Où marcher quand la route est piège à chaque pas ? »

L’Ombre étendit sa main faite de tous les deuils :
« Porte ce savoir-là comme on porte un royaume,
Et que ton cœur brisé soit ton ultime armure. »
Puis elle se dissout en vapeurs léthargiques,
Laissant le conquérant de mille illusions
Kneeler parmi les débris de sa propre légende.

L’aube vint, pâle et lourde, effleurant le sanctuaire
Où gisait un héros sans mythe et sans couronne.
Son regard désormais contenait l’amer calme
Des océans sachant l’inutile des vagues.
Il partit, n’emportant que l’âcre volupté
De ceux qui ont sondé les entrailles du monde.

Sur la route sans fin où brûlaient les chimères,
Son pas avait perdu son rythme de conquête.
Il marchait maintenant comme on porte un secret,
Comme on traîne un amour mort avant l’aurore.
Et quand les villageois croisaient son ombre étrange,
Ils fuyaient, y lisant ce qui terrasse les dieux.

Un soir, près d’un puits où chantait une source,
Il ôta son armure, pièce après pièce lente,
Offrant au vent vorace sa carapace vaine.
Puis, nu sous les regards indifférents des astres,
Il but la vérité comme un vin trop robuste –
Et tomba, foudroyé par l’infini des choses.

Là repose son corps que la terre revendique,
Sans épitaphe, sans chant, sans flambeau posthume.
Seul parfois un berger, aux heures taciturnes,
Croit voir danser une ombre au bord du précipice,
Qui murmure au granit des mots trop lourds d’étoiles
Et rit en écoutant pleurer les constellations.

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Ce poème nous invite à réfléchir sur nos propres quêtes et les illusions que nous chérissons. Comme le chevalier, nous sommes souvent confrontés à des vérités qui nous déstabilisent, mais qui, en fin de compte, nous libèrent. La vie n’est-elle pas une série de révélations, où chaque épreuve nous rapproche de notre essence véritable ? Laissez ce poème résonner en vous et interrogez-vous : quelle est votre vérité, et êtes-vous prêt à la porter comme un royaume ?
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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