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Le Dernier Poème

Dans un vieux théâtre déserté, où résonnent les souvenirs d’un temps révolu, ‘Le Dernier Poème’ explore la fatalité de la condition humaine à travers les yeux d’un artiste désabusé. Ce poème est un hommage à la beauté éphémère de l’art et à la lutte contre le passage inexorable du temps.

L’Écho des Ombres du Théâtre

Dans le silence enfermé d’un vieux théâtre déserté, là où jadis résonnaient les rires et les applaudissements, se dresse désormais la pénombre d’un décor d’autrefois. Les murs, témoins des fastes passés, conservent encore les vestiges d’un éclat irrévocable, aujourd’hui éteint dans la brume d’un temps révolu. Au centre de cette scène oubliée se trouve un personnage, l’Artiste désabusé, dont le regard mélancolique se pose sur des sièges vides et un rideau de velours défraîchi.

L’ombre d’un miroir antique trouble son reflet : jadis, il fut l’incarnation d’un art vibrant de vie, d’un talent célébré sur ces planches qui battirent le rythme de ses passions les plus intimes. Mais tel un écho lointain, son existence se dissout dans le murmure des regrets et l’amertume d’un destin inéluctable.

Sur le plateau usé, le parquet craque sous ses pas timorés, chaque note de son errance résonnant comme le glas d’un cycle qui touche à sa fin. «Ô destin, murmure-t-il en chuchotant aux vestiges du passé, comment se fait-il que le feu de l’inspiration se meurt dans la pénombre de cette salle abandonnée ?» La voix de l’Artiste, basse et rauque, se perd dans le vacarme intérieur d’un souvenir douloureux.

Autrefois, ce lieu foisonnait de lumière et d’espoirs, nourri par l’ardeur de jeunes talents, la fièvre d’une passion pour l’art et le rêve. Les projecteurs, alors, illuminaient non seulement la scène mais tout un univers, créant un pont entre le ciel et la terre, entre l’aspiration et l’existence. Aujourd’hui, devant la scène déchue, l’Artiste se tient, seul, pour méditer sur l’inévitable fin d’un cycle artistique qui s’épuise, à l’image d’un crépuscule qui décline l’aurore.

Les vapeurs du passé s’enroulent autour de lui, formant des silhouettes douces et mélancoliques qui se meuvent dans l’obscurité. Il se remémore ces jours où, animé d’une foi inébranlable en la beauté du geste, il se parait des atours de l’émotion pure pour offrir aux spectateurs des instants suspendus dans le temps. Ces instants, autrefois gravés dans la mémoire collective, semblent à présent figés en fragments de rêve brisé.

Dans un murmure nostalgique, il adresse la parole à une ombre qui n’est plus. «Ah, chère muse, dis-moi : où est passée la magie de jadis ?» Sa voix résonne avec l’écho d’un désespoir inavoué. Chaque mot est une strophe d’un poème funèbre, un hommage à la splendeur d’un art qui, désormais, s’effrite. Il se souvient des répliques échangées en coulisses, des confidences qui fusaient sous le regard complice de ceux qui partageaient sa passion.

Sur les murs criblés d’échos, il décèle la trace d’une conversation interne, un dialogue secret entre le passé et le présent. «Je me rappelle encore, murmure-t-il à lui-même, quand mes gestes emplissaient le vaste espace de ce théâtre et que, par un simple regard, l’âme de chacun se galvanisait. Ô temps suspendu, pourquoi t’obstines-tu à m’abandonner dans la froideur de la solitude ?» Les mots s’échappent, lourds de regrets et bercés par la mélancolie d’un cœur usé par l’effort créatif.

Chaque planche du vieux parquet semble raconter une histoire, une tragédie en devenir, où le destin inexorable de l’homme se confond avec la décrépitude du lieu. Le rideau, jadis éclatant, pendentouille avec désinvolture, et sa trame se mêle aux vestiges de cet art en déclin. Il est de ces soirs où l’ombre de la fatalité s’impose, tel un épilogue cruel à une existence vouée aux tumultes de la passion.

L’Artiste désabusé erre sur la scène, guidé par l’ombre de ses errances intérieures, mêlant les réminiscences de sa gloire passée à la désolation de son présent. Il se rappelle le fracas des applaudissements, la chaleur des acclamations, et l’effervescence des rêves partagés avec ceux qui, naguère, avaient cru en l’éternité de l’art. La salle, désormais, ne retentit plus que du chuchotement d’un cœur las, d’une âme en peine.

Les lumières d’antan, éteintes par le temps, laissent place à un crépuscule où rien ne semble pouvoir ranimer la flamme mourante de la création. Dans le reflet d’un miroir fêlé, l’Artiste se voit désormais emprisonné dans l’amertume d’un destin fatal. «Que suis-je, sinon l’ombre d’un homme ayant perdu sa raison d’être ?» interroge-t-il, la voix noyée dans les larmes de ses pensées.

Les souvenirs se présentent à lui en formidables tableaux d’antan : les actes magistraux, les répliques improvisées dans le tumulte des émotions, les instants fugaces, mais intensément vivants. L’intensité de ces moments se heurte aujourd’hui à la froideur d’un univers vidé de ses couleurs, où la scène, comme tout ce qui en fut un jour vibrant, se trouve dépouillée de tout espoir.

Dans un recoin isolé de la salle, une antique chaise en bois garde encore les marques incertaines des innombrables récits qu’elle a abrités. Assis là, l’Artiste fait face à l’immensité d’une absence qui le dévore. Il évoque en silence les mots de l’un de ses anciens compagnons de scène, un confident qui, tout comme lui, avait trouvé refuge dans cet écrin de rêves inassouvis : «Les destins s’entrelacent et se dénouent, et ce théâtre est le témoin muet de nos illusions éphémères.» Un écho vain se répète dans le cœur de l’Artiste, qui, en ces instants, se trouve lui-même prisonnier du cycle inévitable de la condition humaine.

Les traits de son visage portent les stigmates du temps, et son regard, chargé d’une infinie tristesse, se pose sur chaque pierre de ce lieu désolé. La fatalité ronge sa mémoire comme un poison insidieux, lui rappelant que chaque éclat d’art et de verve finit par se dissoudre dans l’abîme d’un oubli certain. Il se réfugie alors dans un monologue intérieur, la voix tremblante mais solennelle, vendant ainsi les dernières lueurs d’un rêve brisé : «Oh, combien ai-je chéri cet art, que j’ai tant essayé de faire revivre, de le tirer de l’oubli, de lui redonner la force de transcender le temps. Hélas ! Le destin m’a condamné à contempler l’effacement de mes aspirations. Chaque note, chaque geste, se perd dans l’immensité de ce silence impitoyable.»

Au fil des heures qui s’égrènent, la pénombre du théâtre se mue en une compagnie silencieuse, une assemblée de souvenirs désincarnés, pas plus vivants que le vent qui glisse sur les coulisses. L’Artiste, réduit à l’état de songe révolu, se laisse envahir par l’atmosphère funeste d’un lieu où l’espoir est mort et enterré sous des couches de poussière. Ses pensées vagabondent, s’égarant dans des méandres de doutes et de regrets, où le temps s’arrête et la fatalité semble s’unir à lui dans son ultime épreuve.

Dans un murmure quasi inaudible, il confie à ses ombres l’interminable mélancolie de sa condition. «Je suis devenu l’incarnation même de ces rêves perdus, de ces passions inassouvies qui, telles des étoiles mortes, continuent pourtant de scintiller dans l’infini du passé.» Ses mots, portés par une souffrance plurielle, se fondent dans l’air stagnant, rappelant à la fois la fragilité de la vie et la permanence du néant.

Au-delà des apparences d’un décor déchu se cache la réflexion sur la fin de ce cycle artistique qui, tel un fleuve apaisé par la mort de ses affluents, se transforme en une éternelle lamentation. L’Artiste, épuisé par ses combats intérieurs, reconnaît l’énigme cruelle de la condition humaine : chaque rêve qui s’élève finit par s’effriter face aux implacables lois du temps et du destin. Il constate, avec amertume, que toute grandeur finit par se mêler aux ombres, que la lumière inextinguible laisse place à une nuit sans fin.

Dans un ultime élan de désespoir, l’Artiste s’arrête devant le vieux pupitre où jadis il s’adressait aux foules, lui confiant en un adieu silencieux l’essence de sa vocation. «Adieu, théâtre des émotions, adieu, scène des espoirs brisés. Vous étiez le miroir de mon âme, le lieu sacré où se mêlaient tant de passions. Le rideau tombe désormais sur ma vie, et mes adieux résonnent dans l’éternelle solitude des coulisses oubliées.»

Les murs mêmes semblent pleurer avec lui, chaque fissure devenant le symbole d’un amour perdu, d’une époque révolue, où le verbe et la passion étaient rois. Sa voix, résonnant dans l’acoustique désertée, se mêle au murmure des souvenirs, formant un chœur funèbre pour clore le banquet d’un art qui s’éteint lentement.

Au cœur de ce lieu, l’Artiste désabusé observe le dernier rayon de lumière percer la voûte obscure, semblable à une ultime caresse du destin avant l’abîme du néant. Dans un monologue poignant, il se confie à lui-même : «Ai-je, dans ma course effrénée, été l’architecte de ma propre déchéance ou la victime d’un sort implacable, condamné à voir s’éteindre la flamme d’un art qui brûlait intensément ? Chaque souvenir est une tache sur mon âme, et chaque regret, un coup de dés fatal, jeté par une main invisible et inévitable.»

Le temps, ce traitre éternel, semble se jouer de lui, ralentissant ses gestes fatigués et imposant à son cœur l’amertume d’un destin déjà scellé. Le théâtre, jadis sanctuaire des rêves et des passions, n’est plus qu’un mausolée pour l’Artiste, qui se trouve face à l’implacable vérité de son existence : la fin d’un cycle, la mort d’une ère de splendeur.

Ainsi, sur la scène silencieuse, il se dresse en un dernier monologue, empli de la tristesse des heures qui s’égrènent. «Je me tiens ici, entre l’ombre et l’oubli, conscient que le dernier acte de ma vie se joue sous le regard froid du destin. La grandeur de jadis semble désormais inatteignable, et le frisson de la création se dissipe, emporté par un vent glacé qui ne laisse que désolation et regrets.»

Le rideau, tel un linceul de douleurs, se referme doucement, effaçant peu à peu les contours d’un passé glorieux pour ne laisser derrière que le souvenir amer d’un talent éteint. L’Artiste, aux abords de l’adieu ultime, se voit dépecé par la fatalité de l’existence, chaque battement de cœur résonnant comme l’ultime soupir d’une passion révolue.

Entre les ombres mouvantes et les échos d’un temps évanoui, il se laisse aller à une ultime confession, une supplique lancée dans le vide : «Si seulement le destin m’avait permis de connaître à nouveau la lie de l’art, de m’enivrer encore d’une illusion salvatrice, peut-être aurais-je trouvé dans ce dernier acte la force de défier l’inexorable vérité. Mais voici que s’achève le spectacle de ma vie, et qu’en cette solitude incommensurable s’efface l’âme d’un homme qui aura aimé l’art plus que tout, pour se perdre à jamais dans l’ombre d’un rêve qui ne fut qu’un mirage.»

Alors que les minutes s’allongent en une éternité de silence, le théâtre se fait le réceptacle d’un adieu poignant, d’une histoire d’amour et de tragédie qui trouve son épilogue dans la dernière note d’un air déchu. La scène, figée dans sa grandeur délabrée, garde en son sein le souvenir d’un Artiste désabusé, enveloppé dans la mélancolie d’un temps où l’art était synonyme de vie et d’espérance.

D’un geste lent, presque cérémonial, il dépose sur le pupitre un ultime bouquet fané, symbole de la splendeur passée et de la futilité d’un destin qui s’acharne. «Que ce bouquet soit le témoignage de mes illusions, le vestige des passions qui avaient jadis enflammé mon âme…» murmure-t-il, tandis que sa voix se perd dans les murmures vespéraux, comme la dernière brise d’une journée désormais révolue.

La pièce se vide peu à peu, laissant l’Artiste seul face à son destin. Les couloirs du vieux théâtre semblent se refermer, intemporels, sur lui. Chaque écho de ses pas résonne comme la litanie d’une vie vouée à se consumer dans la solitude et le déclin. Les plans de scène se dessinent dans ses yeux, et tout devient mêlé à une irréversible nostalgie, à l’image d’un songe perdu qui ne pourrait jamais renaître.

Finalement, dans le silence affolé d’un espace vidé de son âme, l’Artiste s’abandonne à l’inéluctable fatalité. Il se dresse une dernière fois, fier malgré lui, puis se laisse glisser sur les marches usées, le regard fixé vers le néant. Le décor chargé de lourds souvenirs devient le témoin immobile d’un adieu, d’une défaite où le vestige d’un art décliné se voit englouti par l’obscurité.

Et, ainsi, sous le voile épais d’une nuit sans promesse, la vie de l’Artiste se fond dans la tristesse d’un ultime drame. Le rideau tombé, le théâtre déserté et le cœur brisé se confirment la triste destinée d’un homme qui aura connu l’extase et la désolation sur une même scène. La fatalité, implacable et silencieuse, a scellé le dernier acte de son existence, donnant à ce lieu maudit la charge d’un adieu funeste, où se mêlent l’ombre d’un art disparu et la douleur d’un destin inéluctable.

Pour l’Artiste, le crépuscule a enveloppé ses rêves et éphémères lueurs d’espérance, ne laissant derrière lui que le souvenir amer d’une existence vouée à disparaître. L’écho des ombres, aussi persistant que le frisson d’une ovation d’antan, se meurt dans l’obscurité d’un théâtre désormais condamné à l’oubli, et la voix de l’Artiste se noie, pour toujours, dans une tragédie aux accents solitaires.

Alors que le rideau tombe sur cette scène de souvenirs, nous sommes invités à réfléchir sur notre propre existence et la fragilité des rêves que nous chérissons. Chaque instant de création est un écho dans notre vie, un rappel que la beauté peut naître même au cœur de la mélancolie, et que chaque fin est, peut-être, un nouveau début.
Fatalité| Condition Humaine| Art| Mélancolie| Théâtre| Souvenirs| Poésie| Désespoir| Poème Sur La Fatalité Et Lart| Fin Triste
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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