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Le Deuxième Homme

Le poème ‘Le Deuxième Homme’ d’Aloysius Bertrand est une œuvre emblématique du romantisme français. Publié en 1843, ce poème interroge la place de l’homme dans la création divine, oscillant entre la lumière et l’obscurité. À travers une voix mystique, Bertrand évoque des thèmes de désespoir, de joie, et l’absence tragique de l’homme qui laisse la terre et la nature en souffrance.
Enfer ! – Enfer et paradis ! – cris de désespoir ! cris de joie ! – blasphèmes des réprouvés ! concerts des élus ! – âmes des morts, semblables aux chênes de
la montagne déracinés par les démons ! âmes des morts semblables aux fleurs de la vallée cueillies par les anges !
*
Soleil, firmament, terre et homme, tout avait commencé, tout avait fini. Une voix secoua le néant. « Soleil ! appela cette voix, du seuil de la radieuse Jérusalem. – Soleil
! » répétèrent les échos de l’inconsolable Josaphat. – Et le soleil ouvrit ses cils d’or sur le chaos des mondes.
Mais le firmament pendait comme un lambeau d’étendard. – « Firmament ! appela cette voix, du seuil de la radieuse Jérusalem. – Firmament ! » répétèrent les
échos de l’inconsolable Josaphat. – Et le firmament déroula aux vents ses plis de pourpre et d’azur.
Mais la terre voguait à la dérive comme un navire foudroyé qui ne porte dans ses flancs que des cendres et des ossements. – « Terre ! » appela cette voix, du seuil de
la radieuse Jérusalem. – « Terre ! » répétèrent les échos de l’inconsolable Josaphat. – Et la terre ayant jeté l’ancre, la nature s’assit, couronnée
de fleurs, sous le porche des montagnes, aux cent mille colonnes.
Mais l’homme manquait à la création, et tristes étaient la terre et la nature, l’une de l’absence de son roi, l’autre de l’absence de son époux. – « Homme ! »
appela cette voix, du seuil de la radieuse Jérusalem. – « Homme ! » répétèrent les échos de l’inconsolable Josaphat. – Et l’hymne de délivrance et de
grâces ne brisa point le sceau dont la mort avait plombé les lèvres de l’homme endormi pour l’éternité dans le lit du sépulcre.
– « Ainsi soit-il ! », dit cette voix, et le seuil de la radieuse Jérusalem se voila de deux sombres ailes. – « Ainsi soit-il ! » répétèrent les
échos, et l’inconsolable Josaphat se remit à pleurer. – Et la trompette de l’archange sonna d’abîme en abîme, tandis que tout croulait avec un fracas et une ruine immenses :
le firmament, la terre et le soleil, faute de l’homme, cette pierre angulaire de la création.
En somme, ‘Le Deuxième Homme’ nous pousse à réfléchir sur notre rôle dans l’univers. Ce chef-d’œuvre poétique d’Aloysius Bertrand mérite d’être redécouvert et partagé. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant.

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