Lorsque l’ombre s’étend sur ton front soucieux,
Et que l’hiver glacé fait trembler ton courage,
Je serai le foyer qui brûle dans l’orage,
L’astre pur et serein qui veille dans les cieux.
Ne crains plus le fracas du monde et sa colère,
Ni les flots tourmentés d’un destin incertain ;
Je tisse pour ton cœur un manteau de satin,
Où la paix reviendra, douce et tutélaire.
Pose ta lassitude en mes bras grands ouverts,
Laisse le vent hurler aux portes de mon âme ;
Je garde pour nous deux cette invincible flamme,
Contre les coups du sort et les chagrins amers.
Tu ne marcheras plus sans voir de lendemain,
Car je suis ton rempart, ton havre et ta clarté ;
Repose-toi sur moi, cœur de ma volonté,
Je tiens l’aube captive au creux de ma main.

