Dans ‘Le Retour d’Hélène à Paris’, Pierre de Marbeuf nous plonge dans un univers où l’amour est célébré comme une force divine. Écrit au 17ᵉ siècle, ce poème illustre la façon dont l’esprit humain tisse des liens indissolubles avec l’objet de son affection, même en son absence physique. Marbeuf, à travers ses vers riches en métaphores, explore la notion d’amour éternel qui transcende le corps.
L’amour de mes pensers, comme de son pinceau, Vous peint à mon esprit, si je clos ma paupière Je vous vois en dormant, si je suis sans lumière, Pour m’éclairer la nuit vous estes mon flambeau. Si je suis sur la terre, ou si je suis sur l’eau, Vous me suivez sur terre, et dessus la rivière : Car je vous vois tousjours et devant et derrière, La croupe de cheval, la poupe de bateau. Encor que de mon corps le vostre soit absent, A mon esprit tousjours vostre corps est présent : Concevez-vous cela ma divine maistresse. Si pénétrer les corps par son agilité Est la propre action de la divinité, L’amour m’avoit bien dit que vous estiez déesse.
Ce poème résonne encore aujourd’hui, invitant chacun à réfléchir sur la nature de l’amour et sa capacité à illuminer nos vies. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Pierre de Marbeuf pour enrichir votre compréhension de la poésie classique.