L’hiver a, sur ton front, posé son voile froid,
Et l’absence cruelle éteint ta douce flamme ;
Tu marches dans la nuit, tremblant et plein d’effroi,
Croyant que le chagrin a dévoré ton âme.
Pourtant, sous le givre blanc, la terre se repose,
La sève patiente attend le jour nouveau.
Jamais l’astre des cieux ne meurt quand il se pose,
Et la vie, en secret, tressaille au fond de l’eau.
Laisse le temps bercer ta blessure profonde,
Car la fleur de l’espoir renaît sur le débris.
Bientôt le doux zéphyr parcourra ce vieux monde,
Pour chasser les nuages et tes cieux assombris.
Ton cœur, tel un phénix, verra l’aube vermeille,
Et d’un amour plus pur, il se verra comblé.
Après le deuil glacé, le printemps se réveille ;
Rien n’est jamais fini, rien n’est jamais troublé.

