Le Secret de la Tour de Babel

Dans l’aube naissante où le ciel embrasse tendrement la terre,
Où les murmures du vent dessinent des rêves éphémères,
Se dresse, immuable, le récit d’un édifice perdu,
Le secret de la Tour de Babel, sous les cieux étendu.

Aux confins de l’imaginaire, où les mots fleurissent en silence,
S’élevait la tour, monument de l’ambition et de l’insolence.
Pierre par pierre, les hommes, unis dans un dessein fou,
Aspiraient à toucher les étoiles, défiants de tout.

Leurs voix s’entremêlaient, tissant une mélodie sublime,
Un langage universel, unissant les âmes dans la rime.
Mais dans leur quête aveuglée par l’orgueil et la vanité,
Ils oublièrent l’essence même de leur humanité.

Le vent, témoin de cette arrogance, se mit à murmurer,
Agitant les fondations de ce qui fut leur fierté.
Le ciel, autrefois complice, voilait désormais sa face,
Détournant le regard d’une œuvre qui se voulait audace.

Alors vint le jour où la terre, de colère, frémit,
Et dans un fracas d’échos, la tour s’effrit.
Des cœurs autrefois unis par une langue commune,
Surgirent les germes de la discorde, une sombre infortune.

Les peuples, éparpillés sous le firmament indifférent,
Cherchaient leurs mots, leurs racines, dans un monde divergent.
Perdus, ils apprirent à bâtir des ponts non pas de pierre,
Mais de complicité, d’empathie, trésors bien plus sincères.

Ainsi, de cette chute mythique, un enseignement fut tiré,
Non dans la grandeur des monuments, mais dans l’humilité.
Les mots, porteurs de paix ou de guerre, selon leur emploi,
Révèlent la force de l’esprit humain, noble malgré son effroi.

Dans le murmure du vent, écoutez les sages de tous les temps,
Ils nous rappellent que la compréhension transcende les firmaments.
Que le langage, quête sublime de connexion et d’expression,
Est le véritable édifice bâti au cœur de toute nation.

Et si nos voix s’élèvent, non pour dominer, mais pour partager,
Si nos mots tissent des liens, embrassant les singularités,
Peut-être que, dans notre quête de sens et de beauté,
Nous découvrirons le secret de Babel, enfin révélé.

Car là réside la vérité, simple et pourtant si profonde,
Que la grandeur de l’homme naît de la diversité du monde.
Dans chaque langue, chaque mot, un univers à explorer,
Une invitation au voyage, à comprendre, à aimer.

Et lorsque le crépuscule embrase le céleste horizon,
Que les étoiles scintillent, reflets de nos passions,
Souvenons-nous de la tour, de son effondrement,
Comme un rappel éternel de notre propre élancement.

Vers des sommets où la gloire n’est pas ce qui brille aux yeux de tous,
Mais où l’empathie, la sagesse, défient l’éphémère et le courroux.
Ainsi se dévoile le secret de la tour, édifice de l’âme,
Un monument de paroles, d’amour, où chaque cœur se pâme.

Dans ce poème, où les mots se veulent ponts et non pas murs,
Résonne l’appel à un monde où les différences assurent
La richesse de notre humanité, dans chaque geste, chaque parole,
Un monde où la Tour de Babel n’est plus anecdote, mais symbole.

Que résonnent donc nos voix, unies dans la diversité,
Forgeant avec éloquence un avenir en clarté,
Où chaque langage, chaque son, chaque regard échangé,
Célèbre le secret de Babel, à jamais dévoilé.

Dans l’immensité de la nuit, sous le regard bienveillant des constellations,
Puissent nos cœurs se trouver, échos lointains de vieilles chansons.
Et dans ce concert d’humanité, où chaque note a sa place,
Réside le véritable miracle, la tour qui jamais ne s’efface.

Ainsi s’achève ce voyage, au creux des vers et des rimes,
Un périple intemporel, au-delà des mots, sublime.
Car dans chaque langue, un secret, tendrement murmuré,
L’écho d’une tour édifié, par l’amour et la paix consolidé.

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