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Le Sénateur

Le poème ‘Le Sénateur’ de Pierre-Jean de Béranger, écrit au XIXe siècle, est une œuvre captivante qui explore la relation entre un homme et un sénateur tout en injectant une dose d’humour et de satire. À travers des vers pleins de vivacité, Béranger nous entraîne dans le monde social de son époque, où la figure du sénateur devient à la fois symbole de réussite et objet d’admiration. Ce poème reste significatif par sa façon unique de mêler le ludique à la critique sociale.
Mon épouse fait ma gloire : Rose a de si jolis yeux ! Je lui dois, l’on peut m’en croire, Un ami bien précieux. Le jour où j’obtins sa foi, Un sénateur vint chez moi ! Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. De ses faits je tiens registre : C’est un homme sans égal. L’autre hiver, chez un ministre, Il mena ma femme au bal. S’il me trouve en son chemin, Il me frappe dans la main. Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. Près de Rose il n’est point fade, Et n’a rien d’un freluquet. Lorsque ma femme est malade, Il fait mon cent de piquet. Il m’embrasse au jour de l’an ; Il me fête à la Saint-Jean. Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. Chez moi qu’un temps effroyable Me retienne après dîner, Il me dit, d’un air aimable : « Allez donc vous promener ; Mon cher, ne vous gênez pas, Mon équipage est là-bas. » Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. Certain soir, à sa campagne Il nous mena par hasard. Il m’enivra de Champagne ; Et Rose fit lit à part. Mais de la maison, ma foi, Le plus Beau lit fut pour moi. Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. A l’enfant que Dieu m’envoie, Pour parrain je l’ai donné. C’est presqu’en pleurant de joie Qu’il baise le nouveau-né ; Et mon fils, dès ce moment, Est mis sur son testament. Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. A table il aime qu’on rie ; Mais parfois j’y suis trop vert. J’ai poussé la raillerie Jusqu’à lui dire au dessert : On croit, j’en suis convaincu, Que vous me faites cocu ! Quel honneur ! Quel bonheur ! Ah ! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur. Extrait de: Toutes les chansons de Béranger (1843)
Ainsi, ‘Le Sénateur’ invite à réfléchir sur les dynamiques de pouvoir et d’amitié. N’hésitez pas à approfondir votre découverte de l’œuvre de Béranger et à partager vos impressions sur ce poème plein de charme et de malice.

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