L’espace qui s’étend, cruel et infini,
Me cache ton regard au-delà des marées ;
Le vent porte mon âme en un souffle béni,
Vers tes rives lointaines, ô terres adorées.
Le jour offre au soleil sa lumière d’airain,
Mais mon cœur exilé ne connaît que l’absence ;
Je marche sans but sur le triste chemin,
Où résonne l’écho de ton doux silence.
Puis vient le soir voilé de mystère et d’or,
La lune, cet œil pur, nous unit dans l’azur ;
Elle veille sur toi quand tout le monde dort,
Et trace entre nos fronts un sentier, calme et sûr.
Qu’importent les climats et les vastes frontières,
Si l’amour sait voler plus haut que l’horizon ?
Nos esprits sont liés par de ferventes lumières,
Et je garde ton nom comme ma guérison.

